Italie

Rome vs Venise : le match en 10 rounds

Rome vs Venise : le match en 10 rounds

D’une certaine manière, elles se tournent le dos. Rome fixe la Méditerranée, plein ouest, et ses couchants qui enflamment le ciel. Venise n’a d’yeux que pour l’Adriatique qui renaît chaque matin depuis l’Orient. Pire : la première a toujours cultivé l’art du pouvoir dont elle est si friande entre séductrices enflammées, traitres au poignard et âmes passionnées par la grandeur de l’Italie ; alors que Venise idolâtre ses marchands, négociateurs filous, armateurs audacieux, vendeurs de génie, tous dotés d’une chair saltimbanque à l’abri des alcôves tendues de soie sauvage… Les deux s’ignorent, elles ne jouent pas sur le même registre. Aujourd’hui encore, Rome garde les attributs de la puissance alors que Venise expose l’un des plus beaux tableaux du monde, tout de marbre, de charme et de masques de carnaval. Rome ou Venise : quelle sera la ville de votre prochain voyage en Italie? Pour les départager, le match en dix rounds.

 

Dans un pays aussi riche que l’Italie, une dizaine de villes se partage l’aura vert-blanc-rouge. Ce qui explique leur caractère, fort, leur singularité, fière, leur charme, fou. Parmi elles, Rome, 3 millions d’habitants, capitale de la Botte, née il y a 2 800 ans d’une louve ayant allaité les jumeaux Rémus et Romulus. Du moins si l’on en croit la légende. Aujourd’hui, ville d’histoire, de pouvoir, de cinéma et de soirées en terrasse. Venise, moins de 55 000 habitants intra-muros et 27 millions de visiteurs chaque année, rayonne depuis 528 mais n’a désormais d’autre vocation que d’exposer les merveilles dont sont capables les génies humains. Alors, concurrentes, certes, au moment de cliquer sur son prochain vol, mais surtout terriblement complémentaires à l’heure de célébrer les bonheurs de l’Italie.

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 Quand on arrive en ville

Inutile de redouter la pénurie : outre les deux compagnies nationales, Air France et Alitalia (plusieurs fois chaque jour), plusieurs low-costs assurent des vols directs quotidiens entre Paris et Rome, mais aussi au départ des grandes villes françaises. Paris-Rome dure environ deux heures. Même tableau pour Venise et identique temps de vol. La différence joue sur l’aéroport d’arrivée. Rome-Fumicino est à 30 kilomètres du centre. Compter une cinquantaine d’euros en taxi. En arrivant à Venise-Marco Polo, commencer grand charme en empruntant le bateau-taxi qui dépose sur le Grand Canal. Collectif, il exige une vingtaine d’euros. Privé façon canot Riva, acajou et bouquet de fleurs, compter une centaine d’euros. Sinon, bus direct jusqu’à la gare ferroviaire, elle est au bord du Grand Canal, 10 euros et 30 minutes de trajet (13 kilomètres). Les soucieux de leur bilan carbone optent pour le train. Pas de souci non plus puisque plusieurs convois assurent la liaison quotidienne directe entre Paris, Lyon ou Marseille et Rome. Compter une dizaine d’heures au minimum.

Pour Venise, changement obligatoire à Turin. Compter une douzaine d’heures au départ de Paris. Magie assurée avec le train-couchettes de nuit signé Thello. Départ en soirée de Paris, étape à Dijon, arrivée directe dans la matinée. Enfin, place à la légende avec le Venice-Simplon-Orient-Express, convoi de grand luxe qui ne circule qu’à la belle saison. Velours, cuivre, acajou, service grand style, confort absolu et tarif à la hauteur. Souvenirs inoubliables garantis.

En voiture enfin, savoir qu’il y a 1 400 kilomètres entre Paris et Rome, 1 500 depuis Bordeaux, 1 700 depuis Nantes et un bon millier au départ de Strasbourg. Pour Venise, compter 1 100 kilomètres de Paris, moins de 700 de Lyon, 1 300 de Bordeaux, 1 400 de Nantes, etc. Tous ces trajets bénéficient d’autoroutes de bout en bout. Il n’y a pas de décalage horaire entre France et Italie, la carte d’identité suffit, non pour passer la frontière, mais en cas de contrôle, et on paye en euros.

Verdict : avantage Venise

Canal de Venise

Venise - Armand Lagrange

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Premier regard

Surprise, Rome la glorieuse est une petite ville. La preuve, on peut pratiquement tout visiter à pied. Le centre ramassé réunit la plupart de ses trésors historiques, les musées et même plusieurs quartiers animés. De son côté, Venise occupe une centaine d’îles et îlots, une réalité dont on prend la mesure en arrivant en bateau depuis l’aéroport. Mais l’essentiel est ailleurs : cette ville posée sur pilotis provoque forcément un wahou d’admiration, par sa structure, ses palais somptueux qui se reflètent sur les canaux, le ballet des vaporettos, la beauté des ponts… Pas sûr qu’on soit capable, aujourd’hui, de construire Venise. Chapeau les artistes ! Au plaisir des yeux s’ajoute le frisson de savoir que cette cité va sans doute disparaître un jour. A passage, éviter de venir à la saison des hautes eaux, alta-aqua, d’octobre à janvier. Ou bien justement, en profiter, il y a alors tellement moins de monde !

Verdict : avantage Venise

Enfant devant les canaux de Venise

Venise - Joël Le Coz

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Dans de beaux draps

Que vous souhaitiez palace, boutique-hôtel, établissement de charme, hébergement dans un site historique, maison de famille ou grande enseigne internationale, votre bonheur est à portée de nuit. Rome comme Venise multiplient les adresses de tous standings et genres. Noter quand même que Rome propose quelques hébergements totalement atypiques, par exemple la Villa Medicis, exceptionnelle propriété de la France qui accueille ici des artistes résidents mais ouvre aussi quelques chambres (modestes) aux visiteurs. D’autres maisons historiques promettent également des séjours d’exception avec service et restauration grande classe. A Venise, les grandes adresses sont pour la plupart en bordure ou très proches du Grand Canal à moins d’être installées sur des îles à l’écart de la Place Saint-Marc. Calme et vue grandiose sur la Sérénissime assurés, par exemple sur l’île de la Giudecca. A l’intérieur de la ville, l’architecture « serrée » contraint les hôtels à plus de modestie, moins d’espace et de fastes. Mais ambiance cocoon garantie, immersion parfaite dans la vie locale et tarifs plus sages.

Verdict : égalité

Villa Medicis

La Villa Medicis, Rome - J.Paul Guilloteau/EXPRESS-REA

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Et qu’est-ce qu’on mange ?

Rome comme Venise partagent le bonheur d’être italiennes et de n’avoir que peu de concurrentes quand il est l’heure de se régaler. Spritz (un apéritif inventé à Venise), salade caprese, spaghetti à l’encre de sèches, tiramisu, tout est là, sans oublier la gamme des vins blancs et rouges dont certains valent bien les nôtres. Point noir à Venise : l’abondance de trattorias pour touristes qui continuent à débiter les pizzas vite faites, pas très bien faites, en bord de canal. Heureusement, nombre d’autres adresses tiennent solidement la barre de l’excellence. Alors, pour les distinguer, il faut viser les recettes régionales. A Rome, évidemment, pointer sur la carte tout ce qui est alla romana, c’est si simple. La charcuterie met en appétit, jambons secs, mortadelle et porchetta. Suivent les pâtes, la pasta, souvent servies en entrée, avant la saltimbocca à base d’escalopes de veau finement tranchées, à moins de préférer le poulet, pollo, ou l’agneau, abbaccio. Noter qu’en accompagnement, les artichauts sont au rang des spécialités romaines. Enfin, craquer pour les fromages de la région, pecorino en tête ainsi que ricotta et caciotta.

Conclure avec l’inévitable tiramisu ou panacotta qui, faute de région d’origine, figurent sur tous les menus d’Italie. Y compris à Venise donc dont la sublime gastronomie naît essentiellement des poissons. Sardines marinées, petits crustacés en entrée, mini-poulpes et crème de morue, pâtes ou riz à la fameuse encre de sèche (nero di seppia), aux palourdes, aux crevettes, veau bien entendu mais surtout poissons sous toutes les formes. L’artichaut mauve pousse dans les potagers vénitiens. Conclusion comme à Rome avec un tiramisu mais surtout deux spécialités locales, le nougat ainsi que les fritoles, des beignets saupoudrés de sucre et les zalleti, sorte de cookies. Au rayon vin, pas de souci, le Latium (Rome) et la Vénétie sont productrices. Venise bénéficie d’une meilleure notoriété avec le valpolicella et le prosecco. Pour information, Rome compte une quinzaine de tables étoilées par le guide Michelin. Venise en affiche moins de dix.

Verdict : avantage Venise

Tiramisu en Italie

Pauline Chardin

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Mobilités urbaines

Les deux belles ne jouent évidemment pas sur le même registre. Rome, ville ordinaire, dispose d’un métro, trois lignes et 75 stations, ainsi que d’un réseau d’autobus assez dense pour sillonner facilement la ville. En revanche, pas de vélos en libre-service, ni la moindre trottinette. Plusieurs tentatives menées ces dix dernières années ont tourné court pour cause de difficultés de circulation (vite anarchique), mais surtout de dégradations et de vols. Il faudra patienter encore un peu. Depuis peu, un service cityscoot est testé. Il peine à s’imposer mais fonctionne. La configuration de Venise, venelles étroites, innombrables escaliers, foule, interdit toute circulation de vélos, trottinettes ou scooters. Par ailleurs, les voitures n’y ont pas accès et il n’y a ni bus, ni métro. Mais un service constant et totalement romantique de petits bateaux, les vaporettos, qui fonctionnent à la manière des bus et des taxis sur le Grand Canal et quelques voies annexes. Epatant. Forfaits par jour, week-end et semaine. Heureusement, Rome comme Venise se prêtent très bien à la visite à pied.

Verdict : avantage Venise

Gondole à Venise

Venise - Jérôme Galland

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Les muses des musées

Côté patrimoine, rien d’étonnant à ce que Rome fasse valoir son histoire et le talent de ses génies chouchoutés par les pouvoirs successifs. Vérification faite au musée Capitolini, deux bâtiments qui abritent des centaines de trésors antiques. La statue géante de Constantin par exemple, 12 mètres de hauteur à l’origine !, la louve de bronze qui allaite les jumeaux fondateurs de la cité, sans oublier sculptures, mosaïques et bas-reliefs qui racontent la gloire de Rome. Les amateurs de peintures préfèreront la Villa Borghèse où les œuvres racontent l’Antiquité, la papauté, Napoléon, la Bible… Epoustouflant. Surtout, comprendre que Rome se fait musée à ciel ouvert avec le Colisée, le Forum, le Capitole, la Via Appia, première route romaine pavée restée d’un romantisme absolu, les catacombes où se réunissaient les premiers Chrétiens, ses villas romaines, les thermes de Caracalla, ses palais somptueux, hymnes à la Renaissance, souvent ouverts à la visite, ses églises, des dizaines, rivalisant de beauté, ses chapelles (la Sixtine du Vatican, bien entendu, avec son plafond signé Michel-Ange récemment restauré aux couleurs d’origine), etc. Mention spéciale enfin aux places de Rome et leurs sculptures. Celle qui accueille la fontaine de Trevi a intégré la légende grâce au film La dolce vita. Mais tant d’autres, Campidoglio, San Pietro, Trastevere, Spagna… justifient la pause. Et même un baiser.

Venise, plus jeunette, présente d’abord ses heures de gloire, celle des doges qui assurèrent la fortune et les fastes de sa république (du VIème siècle au XVIIIème siècle). Une dizaine de musées racontent cette épopée autant marchande que politique et guerrière, entre archéologie, construction navale, architecture, trésors rapportés d’Orient et dentelles de carnaval. Privilégier la Galleria dell’Accademia. Le Tintoret, Véronèse, Le Titien, Tiepolo, tous les grands sont ici, en peintures et sculptures. Exceptionnel. Une journée de visite n’en épuisera pas les trésors. Mais ici aussi, la ville reprend vite le dessus avec ses palais et leurs façades de marbre. Celui des Doges, bien entendu, en face du Campanile le plus célèbre du monde, mais aussi ceux des familles Pizani, Balbi, Camerlenghi ou Papadopoli qui abrite désormais un hôtel chic, à rajouter aux églises, entrée hélas souvent payante, et chapelles. Enfin, moins prestigieuses qu’à Rome, les placettes vénitiennes racontent la vie de quartier en gardant d’éternels ingrédients, les enfants qui jouent au foot, les mamans qui papotent, les anciens gardant le banc, la fontaine qui chante, la terrasse et ses verres de vin… Vite, on intègre cette image du plaisir d’être à Venise ! Un autre visage de la cité se révèle à travers ses modernes mécènes. Très logiquement, elle séduit, flambe, bouscule petits et grands. Même les très riches. Du coup, place à l’art moderne, voire avant-gardiste, entre la Fondation Peggy Guggenheim (ex de Max Ernst, cette milliardaire américaine présente ici ses collections du XXème siècle), le Palacio Grassi et la Douane de mer où François Pinault expose ses coups de cœur contemporains ainsi que les plus audacieux des artistes actuels, sans négliger le musée d’Art moderne, riche de deux siècles (XIX et XXème) de créations.

Verdict : avantage Rome

Colisée de Rome

Il Colosseo, Rome - Faustine Poidevin

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Par ici les sorties

Pour faire simple, Rome tient son rang festif avec bars, repaires à musiques du jour, salles de concert et boites de nuit. Venise en revanche… Passé 22 heures, la belle joue pantoufles et bonnet de nuit. Quelques concerts sacrés, musique classique ou religieuse, enchantent les débuts de soirée, mais à l’exception de trois bars autour de Saint-Marc (dont le Harris qui entretient la légende Hemingway), c’est dodo pour tout le monde.

Verdict : avantage Rome

 

Café à Rome

Rome - Faustine Poidevin

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Marcher jusqu’aux marchés

Le plus ancien (1800) et le plus mythique des marchés de Rome est celui qui se tient Campo de Fori, juste à côté du palais Farnèse (l’ambassade de France). Produits frais, vins, souvenirs… Fermé le dimanche. Le plus grand, 300 étals au compteur, est le marché Triomphale, proche du Vatican. Les amateurs de puces se rendent dans le quartier du Trastevere pour sillonner les allées du marché de Porta Portese, à moins de préférer celui du Borghetto Flaminio, près de la Piazza del Popolo. Des affaires peut-être pas mais le plaisir intact de fouiller et de marchander parmi toutes les vieilleries, vêtements, bibelots, bouquins, artisanat… Ouvert le dimanche matin.

A Venise, c’est plus simple : le grand marché qui se tient aux pieds du pont du Rialto semble inchangé depuis des siècles. Ambiance magique et colorée. Magnifique halle aux poissons, étals de fruits et légumes bien tentants, boutiques de fromages et de charcuteries pour compléter le tout. A ne rater sous aucun prétexte. Fermé dimanche et lundi. Aux puces, Venise préfère les boutiques d’antiquités. Chic et cher, mais la classe ne se galvaude pas.

Verdict : avantage Rome

 

Charcuterie en Italie

Andrew Chambers/Getty Images/iStockphoto

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Etrange, comme c’est étrange…

Dans une ville pétrie de classicisme, pas simple de croiser l’inattendu. Alors, Rome offre quelques flashes de pur plaisir. Quand on séjourne dans la capitale pour Noël ou Pâques, ne pas manquer la bénédiction papale depuis le balcon de la basilique du Vatican. Par définition, l’événement reste unique au monde, partagé par des milliers de fidèles qui applaudissent soldats en grand uniforme, fanfare, chants et discours (en italien) du Saint-Père. En voisin, admirer le plafond de la chapelle Sixtine, l’œuvre exceptionnelle de Michel-Ange, mais éventuellement préférer l’église Saint-Louis-des-Français du XVIème siècle, un peu moins fréquentée que la précédente. Extase garantie devant la trilogie du Caravage fixant la vie de Matthieu, l’illumination, l’inspiration et le martyre. Après telle émotion, retour aux plaisirs du palais en poussant les portes d’une épicerie de quartier, n’importe laquelle, chiffonnade de jambon, burattina, huile d’olive et chianti classico, la dinette du retour sera magnifique !

A Venise, recommandons tout simplement de grimper à bord d’un vaporetto qui circule sur le Grand Canal et en faire la ligne de A à Z pour s’ébahir devant le défilé constant des palais de marbre qui se reflètent dans les eaux noires. Puis, ne pas hésiter à se perdre dans les ruelles oubliées des visiteurs, les plus éloignés du Rialto donc, et savourer enfin la vie d’un quartier vénitien. Pause sur une terrasse toute simple, le spritz n’en sera que meilleur. Enfin, filer sur les îles qui flottent à deux pas, au minimum sur la Giudecca, juste en face de la Place Saint-Marc. Vue magnifique sur cette dernière, hôtel 5-étoiles où savourer le grand chic vénitien, jardinets fleuris, ruelles désertes et pêcheurs trempant le fil comme si de rien n’était. Il parait qu’il y a des siècles que ça dure.

Verdict : avantage Rome

Vatican

Rome - Jérôme Galland

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Visons les environs

Depuis Rome, trois objectifs possibles : la plage, la campagne alentours avec ses villas historiques ou les studios de cinéma. Les plages les plus proches de Rome se situent à une heure de train du côté d’Ostie. Avantage : la vieille ville est un site antique à ciel ouvert qui raconte le début du premier millénaire lorsque le village était le port de haute-mer de la capitale. Autre possibilité bleue, la petite station d’Anzio, également à une heure du centre. En version verte, les environs de Rome se déclinent du côté de Tivoli. Postée sur une colline à 30 kilomètres de la ville, cette élégante bourgade abrite la Villa d’Este, un palais du XVIème siècle entouré d’un jardin somptueux, enchanté par cinquante fontaines. Dans la foulée, visiter la Villa Adriana, ancienne résidence impériale du IIème siècle, émouvant champ de ruines lové dans un gigantesque parc, qui raconte la gloire de Rome. Enfin, à une dizaine de kilomètres du centre, voici un village de carton-pâte qui raconte la légende du cinéma italien. Fellini, Visconti, Sergio Leone, Sofia Loren, Claudia Cardinale, Mastroianni et tant d’autres vivent encore à Cinecittà, les studios du 7ème Art où furent tournés des milliers de films. La gloire s’est un peu fanée mais les décors sont restés et la visite demeure enchanteresse.

A Venise, pause plein soleil sur l’immense plage du Lido à 20 minutes de vaporetto du campanile. Ambiance de vacances, hôtels balnéaires de toute beauté, terrasses joyeuses… C’est ici que se tient le Festival de cinéma de Venise. Et, après avoir succombé au charme des verriers installés sur l’île de Murano, viser l’inédit autant que l’inattendu, cap sur la minuscule île San Francesco del Deserto. On y fait la pause, tout simplement, assis sur un banc. Silence et méditation à l’abri du cloître ou le long des allées bordées de cyprès. Ce confetti est gardé par sept moines qui prient selon la règle de François d’Assise, venu lui aussi faire halte ici, à l’écart du monde. Merci François.

Verdict : avantage Rome

Villa d'Este à Rome

La Villa d'Este, Rome - Lloyd Ziff/Gallery Stock

 

Par

JEAN-PIERRE CHANIAL

 

Photographies de couverture

Frank Heuer/LAIF-REA & JEROME GALLAND