Publié 13 juill. 2016
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Au nord, des montagnes ruisselantes de forêt tropicale, des pentes raides entaillées de ravines, des nuages presque toujours accrochés aux sommets, qui nimbent d’humidité les cultures de bananiers. Au sud, des collines au pied des mornes, qui s’alanguissent en plaines, en salines et en savanes ; des cultures de canne ; une végétation broussailleuse, sans autre exubérance végétale que celles des jardins créoles qui fleurissent les cases ; et des baies de sable blanc : la Martinique est diverse.
On rejoint les jardins Balata, sur les hauteurs de Fort-de-France, par la route de la Trace, étroite et toute en lacets – l’église « Montmartre » attire l’œil tout le long de la montée : incongrue copie du Sacré Cœur au cœur de la forêt tropicale humide ! Les jardins dominent la vallée, profusion de plantes et d’arbres tropicaux, explosion de couleurs – rouge pourpre, rouge carmin, bleu cobalt. Après l’allée d’hibiscus, la bambouseraie succède à la palmeraie ; les figuiers étrangleurs déploient leurs racines élégantes, les roses de porcelaine font des éclats brillants ; et des lézards perchés sur des cannes d’eau, des colibris en vol stationnaire autour des balisiers.
Entre Anse Couleuvre – sur la commune du Prêcheur, village aux pêcheurs nonchalants – et Grand-Rivière, ça monte, ça descend : le sentier serpente dans la forêt, piquée parfois de bambouseraies et de champs de bananiers, avec la mer comme horizon. Après la marche, une baignade sous une cascade translucide, et à Grand-Rivière – ruelles étroites, maisons créoles, et vérandas : les vieux se balancent dans leurs fauteuils à bascule – on se délecte d’une langouste grillée Chez Tante Arlette. Au coucher du soleil, bonheur d’un retour en yole sur la mer étincelante.
Saint-Pierre-de la Martinique. C’est la plus ancienne des villes de Martinique – Amérindiens, Blancs, Noirs, Métis ; immigrants, marins et flibustiers : une ville cosmopolite dès le XVIIème siècle. C’est là que se développèrent les institutions politiques, religieuses et culturelles de l’île. C’est là que les esclaves débarqués d’Afrique étaient vendus aux planteurs venus de toute la Martinique. C’est ici aussi que, en 1848, fut proclamée l’abolition définitive de l’esclavage. L’éruption de la Montagne Pelée interrompt cette histoire le 8 mai 1902 : Saint-Pierre, sa cathédrale, son tramway, son théâtre, et les cabarets où l’on dansait la biguine et la valse créole, sont réduits en cendres. Trente mille habitants, un seul survivant – Louis Cyparis, dit Sanson, prisonnier protégé par les murs épais de sa geôle. Aujourd’hui, la ville n’est plus qu’une bourgade assoupie, avec ses vestiges figés dans le temps – du théâtre, il ne reste que le parterre et la fosse ; les blocs de pierre de la cathédrale jésuite encombrent les marches du parvis. Les couleurs, le pigment jaune sur les murs, le gris bleuté des boiseries sont des survivances de la ville ancienne. Et dans son turban de nuages, la Pelée s’est assoupie, ses pentes sont à nouveau vertes de champs de canne à sucre. Sur la baie de sable noir, ancien mouillage de Saint-Pierre, on imagine l’effervescence passée, les débardeurs chargeant tonneaux de sucre et de rhum.
Sur la presqu’île de la Caravelle, le sentier longe les hautes falaises qui donnent au littoral des allures de Bretagne, avant de plonger au cœur de la forêt tropicale ; un peu plus loin, c’est une forêt de mangrove – le sentier s’habille de passerelles de bois qui permettent de se balader les pieds au sec au milieu des racines aériennes des palétuviers.
Côte sud Caraïbe, on rejoint les Anses d’Arlet par la route sinueuse le long des mornes, pentes raides et virages en épingle. Les maisons créoles bordent le front de mer. Un masque, un tuba : foule de poissons multicolores. Plonger, s’allonger sur le sable, plonger, s’allonger sur le sable, plonger – la journée passe. Bleu, bleu, bleu. Une paillote, les pieds dans l’eau, un ti-punch face à un paysage de carte postale : des barques de pêcheurs qui dansent sur les vagues des Caraïbes.
Photographies
MARTIN PHLIPPOTEAU
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