Publié 01 avr. 2024
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Semées entre la pointe sud de Kyushu et Taïwan, les îles d'Okinawa montrent un Japon totalement inattendu. Un éden subtropical serti de récifs coralliens, baigné de végétation et de culture ancestrale.
Les détails ne trompent pas. Salut cordial, taxi jaune et vert, dentelle sur la plage arrière : Tokyo est à trois heures de vol, mais nous sommes toujours bien au Japon. Les enseignes flashy défilent sur Kokusai dori, l'artère principale de Naha, capitale d'Okinawa. Une vitre baissée, et tout bascule. Des bouffées d'air moite s'engouffrent dans l'habitacle, une baie de mer turquoise déroule le long d'une côte bordée de végétation luxuriante. Premier contact avec le Japon tropical. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, ces îles méridionales n'avaient d'ailleurs aucun autre lien avec l'archipel nippon que commercial, pas plus qu'avec la Chine, son premier occupant. Entre les deux, une période d'indépendance de quatre cent cinquante ans, stoppée par l'ère Meiji, a fait des îles Ryukyu un royaume à part, dont les réminiscences s'expriment encore, entre délicatesse nippone et douceur de l'Asie subtropicale.
Romain Laprade
Sur les hauteurs de Naha, les ruines du château de Shuri (vestige du XIVe siècle dévasté par la plus grande bataille du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale, puis récemment par les flammes en octobre 2019) côtoient un temple dédié aux Daruma, symbole de persévérance. Ce trait de caractère flotte aussi dans le musée du karaté, art martial né à Okinawa, et plus au nord dans les ateliers
des potiers de Tsuboya qui travaillent de manière ancestrale, mêlant la terre au bleu de la mer.
Omniprésente, cette mer de Chine orientale attire comme un aimant plongeurs, surfeurs et autres beach lovers à la recherche d'un autre Japon, sans jamais le quitter. Trois cents kilomètres au sud-ouest de Naha, Miyako-jima, autre chapelet d'émeraude, appartient lui aussi aux îles Ryukyu. Ces les plates, couvertes de champs de canne à sucre, reliées entre elles par des ponts étroits, font miroiter colliers de sable opalin et fonds marins préservés.
Un petit-déjeuner à base de poisson, légumes et algues - l'un des secrets de longévité des Okinawalens - entame une journée en quête de plages idylliques : Yoshino pour l'arrivée spectaculaire et l'immense lagon, Boragawa et sa baie semée de champignons de rochers, Sunayama ou la version tropicale de l'arche perdue.
Aux plongeurs, Miyako offre foison de sites et de rendez-vous marquants - avec les baleines à bosse en hiver et les raies Manta en été. Au bout du fil d'Ariane de ce Japon tropical, l'archipel de Yaeyama est le dernier gardien du royaume. La petite île de Taketomi a préservé l'architecture traditionnelle mêlant murs de corail et toits de tuiles rouges sur lesquels les shisa - figurines d'animaux - protègent des mauvais dragons et des typhons. Iriomote, la plus grande des îles, est un éden de jungle, de cascades, de mangroves et de villages coupés du monde. Loin, très loin, du Japon traditionnel.
Romain Laprade
À Naha, flaner le long de Kokusai dori, mais surtout se perdre dans les rues parallèles et les galeries couvertes et au marché Makishi. Préparer sa cure de jouvence dans les échoppes qui vendent l'umi-budo (raisin de mer), beni imo (patate douce violette), et shikuwasa (agrume proche du citron vert). Goûter à la crème glacée au sel ; visiter le Karate Kaikan, qui réunit plusieurs dojos et un musée dédié à l'art martial né à Okinawa ; filer au nord de l'île faire le plein de poteries à Tsuboya. Puis, savourer la vue sur la mer de Chine depuis les collines du château de Nakijin. Dans l'archipel de Miyako, buller sur la plage de Yonaha Maehama et, sous l'eau, à Aragusuku Beach, défier le large depuis le phare de Higashi Hennazaki. Se régaler d'un soba gugakre et de tempuras à tomber. Sur l'île de Taketomi, sillonner le village à vélo, au petit matin, lorsque les rues sont encore désertes. À Iriomote, sillonner la mangrove en kayak, crapahuter dans la jungle jusqu'à la cascade de Pinaisara, en espérant croiser le discret chat sauvage...
Romain Laprade
Photographie de couverture : Romain Laprade
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