Publié 11 févr. 2016
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P R E M I E R S P A S D A N S L’ E M P I R E C H I N O I S
Mégalopoles futuristes et culture millénaire, modernité économique et campagnes ancestrales : la Chine fascine. Un premier voyage de Shanghai à Pékin, à l’abordage du géant asiatique et ses différents visages.
Depuis le 121e étage de la Shanghai tower – dernière née et plus haute tour du pays (la deuxième du monde)- les gratte-ciel voisins semblent flotter sur un épais brouillard gris. Vision extraterrestre, perchée à plus de 600 mètres du sol, amplifiée par l’architecture néo-futuriste du World Finance Center, décapsuleur de 492 mètres, et la sphère sommitale de l’Oriental Pearl Tower, cerclée de lumière rose. Il y a tout juste vingt ans, cette emblématique tour de télévision fut la première à sortir du sol marécageux du quartier de Pudong. Le plus haut bâtiment ne dépassait alors pas vingt mètres. Aujourd’hui, les buildings se comptent en milliers, et il en pousse près d’une centaine par an. En deux décennies, Pudong est devenu le cœur économique de la ville et du pays. Dans le même temps la population de la mégalopole a doublé, pour atteindre 24 millions d’habitants. Bienvenue dans la Chine moderne. Sur Nanjing lu, les Champs-Elysées de Shanghai, les enseignes de luxe se bousculent et attirent les millionnaires chinois (4 millions en 2014) à la barre d’une croissance économique fulgurante qui atteind ses limites. Sur l’autre rive du Huangpu, le Bund (rive boueuse en anglo-ourdou) est le trait d’union vers un autre Shanghai.
Bryan Denton/NYT-REDUX-REA
Construit à la moitié du XIXe, lors de l’ouverture de Shanghai aux concessions étrangères, la « rive des étrangers » héberge aujourd’hui palaces, restaurants étoilés et grandes maisons de couture. Entièrement rénové lors de l’exposition universelle de 2010, le Bund conserve également la mémoire d’une rencontre entre Orient et Occident. Une cinquantaine d’édifices témoins d’architecture gothique, baroque, néo-classique, Beaux Art, rappelant la présence occidentale qui prospéra ici dans les années 30, avant que le régime communisme, arrivé au pouvoir en 1949, ne sonne le glas de ce capitalisme naissant. Derrière cette façade, Puxi, centre historique de Shanghai, se raconte à travers l’histoire de ses quartiers, juif, américain, anglais, russe et français. Sous les platanes, le parfum de la « Paris de l’Orient » flotte encore sur les ruelles étroites de la concession française. Les shikumen, maisons de deux à trois étages, marquent le mariage de l’architecture traditionnelle chinoise et du style Art Deco développé à l’entre-deux-guerres. Une agréable flânerie ponctuée de trajets en side-car, comme pour mieux rétrograder dans le temps. Freiner encore un peu et entrer dans le jardin Yu et la maison de thé qui lui fait face, pour enfin effleurer l’histoire traditionnelle chinoise, au sein de la pagode Longhua et du temple du Bouddha de Jade. Une porte sur une autre Chine, moins urbaine.
Passer le portail du jardin de l’Humble Administrateur et, comme le pêcheur dont la légende a inspiré la création des lieux, découvrir une utopie d’eau, de roche et de verdure. Lovée dans le bassin inférieur du fleuve Yangtze, la cité lacustre de Suzhou surnommée « la Venise orientale » par Marco Polo, maîtrise ainsi l’art du jardin chinois « de Montagne et d’Eau », depuis 2500 ans. Des techniques transmises de dynastie en dynastie dans un même but : refléter le plus fidèlement possible la beauté de la nature dans un espace restreint. Une quête d’harmonie entre la nature et l’homme, fleurissant magnifiquement aujourd’hui encore à travers une cinquantaine de jardins (dont neufs principaux, classés patrimoine mondial par l’UNESCO) et qui influença non seulement l’urbanisme de cette ancienne capitale du royaume Wu mais aussi très largement les coutumes, la poésie, la littérature, la peinture, l’art de toute une région. La contemplation aquatique se prolonge dans le village voisin de Tongli. Une soirée à flâner le long des canaux vidés de leurs visiteurs. Écouter les chuchotements de la vie locale, s’égarer dans les ruelles, et passer la nuit dans une maison traditionnelle.
Xinhua/ZUMA/REA
Apprécier alors le calme des coursives, la finesse du bois ajouré et des meubles laqués de rouge, la beauté des batiks. Puis après un bref passage en ville, filer 1 500 kilomètres plus à l’ouest, et reprendre le rythme lent de la rivière Li, à Yangshuo. Battre alors le pavé cette bourgade millénaire avant de découvrir à vélo une campagne piquée d’étonnantes formations karstiques et de petits villages traditionnels tel Fuli, posé le long de la rivière. Puis, affamé par tant de nouveautés, se régaler d’un canard en papillote de lotus. Prêt à en découdre, on s’envole pour Xi’ an, ancienne capitale de l’Empire. Cet après-midi, un rendez-vous avec l’Histoire au mausolée de Qin Shi Huangdi, premier empereur de Chine, à l’origine de l’unification. À la tête d’une puissante armée, l’empereur orchestra l’expansion de son empire et sa protection, entamant notamment la construction de la Grande Muraille. Son tombeau renferme à ses côtés une armée de milliers de soldats, de chevaux et de chariots en terre cuite, représentés à l’échelle ! Après 2 200 ans passés sous terre, l’excavation en 1974 de cette monumentale armée enterrée, constitue à ce jour l’une des plus grandes découvertes archéologiques du vingtième siècle.
Quel plus beau voyage que celui qui s’achève au centre du monde ? Tout du moins dans une capitale que les empereurs Ming considéraient comme tel. Pékin (Beijing pour les intimes) centre culturel et politique de la nation chinoise depuis plus de huit siècles, reste le gardien d’une mémoire ancestrale. Il s’agit néanmoins d’une mégalopole de plus de 20 millions d’habitants à l’urbanisme galopant mais toujours guidé par la cosmologie chinoise. Plus calme que Shanghai, on savoure la tranquillité d’un déjeuner dans une ancienne école de Mutianyu au pied de la Grande Muraille, et un dîner sur les rives du lac Houhai. Pour voir le Pékin d’antan, il suffit de se glisser dans les hutongs, un dédale d’un millier de ruelles d’à peine dix mètres de large (40 centimètres pour la plus étroite !) construites durant la dynastie mongole des Yuan. On parcourt ce musée à ciel ouvert à pied, à vélo ou à cyclo-pousse.
Chris Stowers/PANOS-REA
Ces venelles autrefois destinées à relier les puits de la ville constituent un réseau capillaire bordé de maisons à cours carrés, les siheyuan malheureusement grignotées peu à peu par les promoteurs. Malgré tout, le théâtre de la vie locale s’y joue encore : autour des échoppes où l’on boit un hóngchá (thé noir) en observant le travail des potiers, avant de prendre un cours de calligraphie ou de mandarin. Puis, au petit matin, on entre de plain-pied dans la Chine féodale. La Cité Interdite constitue un témoignage exceptionnel de la vie du royaume sous les dynasties Ming et Qing. Sur 74 hectares et 9 999 pièces, ce monumental ensemble palatial réunit temples, jardins, objets et œuvres d’art. Un véritable chef-d’œuvre d’organisation spatiale. À l’extérieur, la place Tian An Men évoque un souvenir bien moins glorieux. Alors, comme pour brouiller les pistes, on fonce au Dashanzi 798 Art district, friche industrielle des années 50 réinvestie par les artistes depuis 2002. Ai Wei Wei et ses contemporains y exposent leur vision d’une Chine nouvelle. Épilogue parfait à un premier voyage dans l’Empire du Milieu.
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