Publié 16 mars 2015
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On l’imaginait exclusivement maya, terre d’Indiens et de mémoire. On l’imaginait tourné vers ses vestiges, pénétré d’un autre calendrier. C’était faire fausse route. S’il est profondément maya, le Guatemala s’est tourné vers la modernité. Visite en liberté…
Toutes les villes du monde ont leur musique intime. Toutes les villes du monde ont leur chant profond. Le jour se lève sur dans la rumeur lointaine d’un poste de radio. La voix abrasive, la voix émouvante de Ricardo Arjona, sa poésie lyrique fait écho à un recoin de l’âme. Les premières lueurs s’animent sur les façades couleur pastel, et les sommets enneigés des volcans distillent une lumière de commencement du monde. Des éclats de jade… Ruelles pavées, églises et fontaines, couvents et bougainvillées… Antigua est coloniale et cependant si douce à vivre. La pureté de l’air vous saisit au cœur. Pareille aux toiles du peintre, architecte et urbaniste Efrain Recinos, exposées au Musée et à l’Hôtel Casa Santo Domingo… C’est un déploiement de couleurs, d’émotions vives. Recinos partage un secret : l’âme guatémaltèque, entre racines et temps présent. Quelque chose d’écartelé et de rassemblé cependant. Moderne, ancré.
Norte, Sur, Poniente, Oriente, les points cardinaux sont gravés sur certains murs… Comment se perdre alors ? Enchainer les ruelles, les parcs, les avenues, pénétrer au cœur d’une église ruinée puis rebâtie, saisissante Iglesia de San Francisco, visiter le marché d’artisanat Nim-Pot, caresser les étoffes, les tissages magiques chez Textura, plonger dans les images sublimes exposées à La Galeria Del Fotografio, et puis boire un merveilleux café à la terrasse du Café Condesa… Pourquoi faudrait-il laisser Antigua, que le crépuscule avive davantage encore ?
Parce que nous sommes happés par la route, le désir de découvrir les Hautes Terres, nous sommes appelés par un ancien rêve lacustre qu’il est temps de vivre : Atitlán. Parce qu’il n’est peut-être pas de plus belle définition du voyage que la découverte d’Atitlán.
D’un coup, surgis de la brume légère qui recouvre le lac au matin, des pêcheurs s’affairent lentement, en harmonie totale avec les éléments. Sur les berges, les femmes, les enfants ont leurs occupations. On lave le linge, on tisse, on joue. Ici, chacun porte encore naturellement les vêtements traditionnels et l’on parle la langue des origines. Chaque parure est unique, elle raconte l’histoire de celle qui la porte. Cette émotion-là… Les volcans veillent sur le lac. Aux alentours, c’est un moutonnement de collines, de champs cultivés avec soin. C’est le règne du maïs. Pourquoi ? Les Mayas croient depuis toujours que le maïs est à l’origine de l’homme… Alors, se promener doucement dans les villages, ne rien troubler, ne rien heurter. Partager d’un regard. Il règne ici une magie à nulle autre pareille. Atitlán offre de vivre au-delà du temps.
A Panajachel, de retour du lac, des villages, on ne cessera cependant d’admirer la vue sublime sur les eaux calmes… On goûtera à l’hospitalité, à la gentillesse guatémaltèque au Sunset Café, entre musique et longues conversations… Et cependant, le pouvoir d’attraction du lac ne faiblit pas, comme si ses eaux nous avaient envahis, nous élargissaient l’âme et le cœur.
Il faudra partir cependant, quitter Atitlán. Partir pour l’aventure. Pour Flores. Au nord. Pour El Mirador…
L’approche est difficile, elle a des parfums d’exploration. Marcher à travers la forêt pendant quatre à cinq jours -ou choisir l’hélicoptère. El Mirador est un bout du monde qui se mérite. A l’écart des grands flux touristiques, c’est un joyau de pierre qui revient au jour. Soudain, la métropole maya semble jaillir de la jungle. Le Tapir (la danta) occupe l’espace –elle est la plus grande pyramide du monde. Entre terre et ciel. Ici, on approche au plus près l’âme du pays. Ses traditions régies, encore aujourd’hui, par la nature, les saisons, les célébrations. Au sommet de la Danta, soixante-dix-mètres au-dessus du sol, un autre univers apparaît. La canopée, à perte de vue. Monde enfoui sous les branches, d’autres pyramides attendent d’être découvertes. Monde vivant cependant, dont la force est intacte. Un monde enraciné et tourné vers le ciel.
Lorsque l’on parle esthétique chez Voyageurs, ce n’est pas appliquer sans distinction des goûts et des couleurs qui nous plairaient a priori. On fait droit à la variété du monde. Le Guatemala est un bel exemple de cette esthétique du divers : Caraïbes et Pacifique, jungle et volcans, modernité et temples-pyramides, maillot de bain et huipil, plages et retables baroques, etc. Préparer un voyage au Guatemala, c’est ménager votre rencontre avec cette beauté propre, adapter vos envies à la réalité terrain et même aller un peu plus loin. C’est tout cela que nous vous proposons.
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