Japon

A voir autour de Kyoto

A voir autour de Kyoto

Kyoto a de quoi occuper longtemps n’importe quel voyageur mais - dans la perspective même de la comprendre mieux - la ville ne doit pas être isolée de son contexte et de ses périphéries. Ceux-ci en constituent l’écosystème, en quelque sorte. On fera bien d’aller y voir. Les Japonais n’ont pas manqué de vous précéder où ça vaut la peine. La pratique qu’ils ont de leur pays est en soi pleine d’intérêt. On les suit donc. Quant aux grandes cités de la côte, il ne serait pas judicieux de les ignorer : elles sont non seulement le Japon, mais le monde d’aujourd’hui.

 

  1. Arashiyama
  2. Kurama/Kibune
  3. Uji
  4. Nara
  5. Osaka
  6. Kobe
  7. Himeji
  8. Ayabe
  9. Amanohashidate
  10. Miyama

1

Arashiyama

Lorsqu’Hokusai peint le Togetsukyo d’Arashiyama (à l’ouest de Kyoto), il rend l’hommage du génie à la renommée. Cet ouvrage de bois étant inséré par l’artiste dans une série consacrée aux ponts japonais fameux. Sous son tablier, la rivière Hozu/Oi devient la Katsura-gawa, qui se joint en aval à la Kamo. A l’endroit dont nous parlons, le mont Arashi domine le paysage. Elévation, fluidité tranquille, équilibre, un lieu de beauté pittoresque tout désigné. Ici, les Japonais sont eux-mêmes et les voyageurs un peu japonais. Bien sûr, ces derniers n’entrent peut-être pas dans la subtilité du mono no aware, cette sensibilité à ce qui passe symbolisée par la floraison des sakura, les cerisiers d’ornement dont on vient admirer, au printemps, le blanc soyeux nuancé de rose. Ils n’en sont pas moins saisis par un sentiment de ferveur devant le déploiement d’une beauté qu’ils savent éphémère.

gare d'Arashiyama

Arnold Lee / Fotolia

Et pour eux Ronsard fait un pont par-dessus l’été : Las ! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place, las, las, ses beautés laissé cheoir ! Voici l’automne. Les érables font flamboyer rouge le paysage ; manifestation encore du passage, de l’écoulement qui se donnent dans l’évidence d’une couleur. Aux temps marqués, on a tout ça à Arashiyama. A quoi on peut ajouter la verticalité impavide, elle, de la forêt de bambous de Sagano. Et le Tenryu-ji, temple zen fondé au XIVe siècle (dont le jardin a été dessiné par le célèbre moine Muso Soseki). Contrepoint : le rafting invite les visiteurs les moins contemplatifs à la vitesse, aux secousses et aux éclaboussures dans les gorges tortueuses de la Hozu. Ou à écumer les gargotes dont le coin est truffé.

2

Kurama/Kibune

Dans la périphérie nord de Kyoto, le mont Kurama s’élève à près de 600 mètres. Il offre un transfert express dans la paix des montagnes. Le trajet en train Eizan lui-même est en toute saison une sorte d’enchantement : neige hivernale, cerisiers printaniers, frais ombrages d’été, érables cramoisis l’automne venu (d’ailleurs, dans la rame, les sièges sont disposés de façon à faciliter l’observation). A la gare de Kurama, on emboite le pas aux pèlerins qui, par le sentier partant du niomon, se rendent au temple bouddhiste Kurama-dera, dont la fondation remonte au VIIIe siècle. Installé à flanc de montagne, le sanctuaire réclame un petit effort. En chemin, on peut toutefois faire relâche et s’humecter au temple shinto Yuki-jinja, Xe siècle. Des lanternes vermillon balisent la montée, jusqu’à ce qu’apparaisse le honden, bâtiment principal, du Kurama-dera.

mont Kurama

Veronica / Adobe Stock

Le calme est total. La ville, oubliée. A travers les grands arbres, on aperçoit d’autres éminences dans la profondeur du paysage. Il est envisageable de venir jusqu’ici en funiculaire mais, s’il est possible, le crapahut garantit l’émotion la plus pure. Tout autour des édifices, on remarque les racines affleurantes des cèdres. Elles dessinent sur le sol tout un lacis de bras musculeux dans lequel les mystiques regardent l’image de leur pelote de nerfs à dénouer afin d’atteindre l’éveil. La méditation part du concret. Les randonneurs les plus allant peuvent poursuivre vers Kibune à travers la forêt de cèdres. Le village consiste en un simple trait de maisons au bord de l’eau. La restauration en est désormais l’activité principale. On vient ici goûter aux nagashi somen, plat hydraulique : des nids de nouilles, que l’on attrape avec ses baguettes dans une gouttière en bambou passant près de la table !

3

Uji

C’est à nouveau un pont qui nous retiendra d’abord. Celui qui au VIIe siècle fut jeté sur le fleuve Yodo / Uji et fit des abords de l’ancienne résidence du prince Uji no Wakiiratsuko, au sud-est de Kyoto, un point de passage obligé. Le terrestre dessus. L’aquatique dessous. Avec des interactions facilitées entre l’un et l’autre. Ces conditions d’échanges privilégiées sur le chemin de la capitale devaient favoriser le développement d’un bourg commerçant. Ainsi fut fait. La cour suivant l’affaire. Au XIIIe siècle, le moine réformateur Myoe introduit dans le secteur la culture du thé. Elle était promise à un long avenir, puisqu’aujourd’hui encore le thé vert d’Uji est en réputation : sencha ordinaire ; matcha moulu ; gyokuro, de qualité supérieure.

Japonaises à Uji

Matthieu Zellweger / Haytham-REA

Deux des temples d’Uji appartiennent à l’ensemble des monuments historiques de Kyoto inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit de l’Ujigami-jinja, le plus ancien sanctuaire shinto conservé en l’état, XIe siècle. Le périmètre du temple correspondant à celui du palais-amorce d’Uji. Il s’agit encore du Byodo-in, temple bouddhiste fondé au XIe siècle, dont le pavillon d’Amida - souverain de la Terre pure occidentale de la Béatitude - étonne par une silhouette aérienne. Non classé mais pas sans intérêt, le temple zen Manpuku-ji a été construit en style chinois au XVIIe siècle. L’occasion est donc belle de comparer les conceptions architecturales. On note enfin que la pêche au cormoran se pratique ici les soirs d’été. Les oiseaux attrapent notamment l’ayu, le délicieux poisson-sucre. Que l’on peut déguster grillé sur une brochette.

4

Nara

Les 45 kilomètres qui séparent Kyoto de Nara illustrent un problème vieux comme le pouvoir : le besoin pour les politiques de se défaire de la tutelle des religieux. La question de l’Eglise et de l’Etat ne date pas d’hier. Palais et temples, pour interdépendants qu’ils soient, se font de l’ombre. Nara donc fut capitale du Japon au VIIIe siècle. Jusqu’à ce que l’empereur Kanmu décide d’aller gouverner ailleurs et plus au large. Après le choix malheureux de Nagaoka-kyo, il élit en 794 Heian-kyo, aujourd’hui Kyoto. L’empereur laissant à Nara ce que l’on appellerait bientôt les Sept Grand Temples de Nanto, sept sanctuaires bouddhistes dont l’emprise le gênait. On lui sait gré de ce mouvement car, la ville déclinant dès lors, elle ne disposa plus des moyens de renouveler son urbanisme et son architecture. Bref, elle était embaumée dans la faillite. Mûre pour l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Biche à Nara

Zoe Fidji

Nara est restée fidèle à ce qu’elle était et rend un beau compte de sa domination perdue. La visite est très évocatrice d’un Japon éternel, où les cerfs sika sont sacrés et libres de circuler en ville parce que l’un d’entre eux a, un jour, été le véhicule ailé du dieu-tonnerre Takemikazuchi. Les sept temples fameux sont Daian-ji, Gango-ji, Horyu-ji, Kofuku-ji, Saidai-ji, Yakushi-ji et Todai-ji. On peut à bon droit leur adjoindre le Toshodai-ji, même si sa fondation est un peu postérieure et le fait d’un moine d’outremer. L’ancien palais impérial, une cité administrative et résidentielle sur le modèle chinois, située selon ce même modèle dans la partie centre-nord de la ville, finit par servir de ferme, puis s’évanouir. Au XXe siècle, des fouilles en mettent à jour les fondements (et une reconstruction est engagée sur documents d’époque). Les vestiges sont classés par l’Unesco, qui réinstalle donc face à face l’empereur et les moines.

5

Osaka

Les bombardements américains de la 2nde Guerre mondiale ont lourdement affecté Osaka. Il en est résulté un urbanisme désordonné qui produit des à-coups spectaculaires dans le tissu urbain : effets de masse brusquement rompus, parcs pesés au fin poids et futaie cyclopéenne des buildings, esplanades et venelles, canaux. A 50 kilomètres, on est à des années lumières de Kyoto. Et ce n’est qu’à peine une exagération tant l’électricité fait scintiller la nuit au bord de la mer de Seto. Voilà d’ailleurs la clé du destin d’Osaka, troisième ville du Japon : un port actif. Les échanges ont de tout temps dopé sa croissance. Ils en ont favorisé le développement préindustriel, industriel, postindustriel. D’où une prospérité parfois insolente, source d’un hédonisme multidirectionnel. La vie nocturne a tiré profit de la situation. On va au théâtre kabuki ou bunraku (grandes marionnettes). On a longtemps fréquenté les maisons de courtisannes. Toujours, on a fait dresser de bonnes tables. Des critiques culinaires éminents pointent Osaka au top de la gastronomie mondiale.

 

restaurant à Osaka

Carol Sachs

 

Dans la rue, on se régale de takoyaki, à base de poulpe, ou de kushikatsu, brochettes pannées, ou encore d’okonomiyaki, crêpes garnies. Deux monuments tempèrent néanmoins cette vie brillante et débridée. Le Shi Tenno-ji d’abord, premier temple bouddhiste installé au Japon, VIe siècle. Le château ensuite, construit au XVIe siècle par Toyotomi Hideyoshi, l’un des trois unificateurs de l’époque Sengoku. Dans l’un comme dans l’autre, l’ordre est une vertu esthétique. La période contemporaine n’est pas en reste de symboles. Ainsi, la tour Tsutenkaku du quartier Shinsekai, édifiée dans les années 1950 par Tachu Naito. Ou le musée national d’Art, dont l’architecte César Pelli a fait une extraordinaire pelote d’acier.

6

Kobe

On dit ici : si vous ne pouvez pas aller à Paris, allez à Kobe. Le troisième composant du Keihanshin, la conurbation Kyoto Osaka Kobe, a une réputation d’élégance. De fait, c’est une ville fashion. La Kobe Collection en fait foi tous les ans. Pourquoi commencer par la mode ? Pourquoi pas. C’est frivole et fun (et les Japonais y sont attachés autant que nous). On aurait, tout aussi bien, pu souligner d’abord le cosmopolitisme de cet autre grand port. En indiquant, par exemple, qu’on y trouve une importante Chinatown. Ceci n’étant au fond que justice puisque certaines des premières ambassades japonaises en Chine ont embarqué ici. Aujourd’hui, comme partout ailleurs dans le monde, on profite des restaurants du quartier. On trouve aussi une mosquée, construite en style turc par l’architecte tchèque Jan Josef Svagr dans les années 1930. Et une synagogue, Ohel Shelemo, fondée en 1912. Ce qui dénote passages, installations, intégrations.

vue sur Kobe

mmcookiemm - stock.adobe.com

On trouve encore des maisons de style européen, car Kobe a été l’une des plaques tournantes de l’ouverture du Japon à l’orée de l’ère Meiji. Tout cela, inséré dans l’écorce mondialisée de la cité, suscite une atmosphère. Néanmoins, les racines japonaises sont profondes. L’Ikuta-jinja est l’un des plus anciens sanctuaires shinto du pays. L’impératrice légendaire Jingu l’aurait fondé au IIIe siècle. Et le Kobe bifu ? Eh bien, il s’agit de la viande d’une vache de race Japanese black, élevée dans la préfecture d’Hyogo, dont Kobe est le chef-lieu. Un nourrissage méticuleux produit une chair très persillée et tendre, que l’on apprête de façons variées. Elle peut même être consommée en sashimi. C’est-à-dire crue.

7

Himeji

Himeji est une municipalité de la préfecture d’Hyogo. Quelque 500 000 habitants et plusieurs universités. On y visite le cimetière, pour son grand stupa et un curieux cône de pierres tombales. Ou le zoo municipal, qui entretient un pélican, un âne, des oryctéropes. En 25 minutes de bus, on rallie le temple bouddhiste Engyo-ji de l’école Tendai, fondé au Xe siècle. En somme, on pourrait faire l’impasse sur Himeji. N’était le château. Le trésor culturel qui éclipse tout le reste. Ou qui le conditionne. Ainsi du Koko-en, jardin traditionnel dont l’Himeji-jo semblait ne pas devoir se passer.

chateau d'Himeji

Tanawin/stock.adobe.com

La construction de la merveille a duré une quarantaine d’années à la jonction des XVIe et XVIIe siècles. Les guerres d’alors mirent à la tête du chantier plusieurs donneurs d’ordres. L’unité de conception et de style n’en a pas souffert et l’on a aujourd’hui l’un des très rares châteaux de cette période qui n’aient pas été rebâtis. Les B-29 de l’US Air Force eux-mêmes n’ont pu en venir à bout. Ce dont on se félicite. L’Unesco n’a pas manqué d’inscrire le monument au patrimoine mondial. Le donjon à six étages, haut de 46 mètres, en est le trait saillant. L’équilibre et la beauté dont il rayonne ne doivent pas faire oublier sa vocation militaire. On ne s’étonne pas dès lors qu’Akira Kurosawa s’y soit installé pour Kagemusha et Ran. Le mystère tragique d’une esthétique de la guerre avait là son lieu d’évidence. La position élevée et centrale du monument le donne à voir d’un peu partout en ville. Les points de vue se multiplient en raison des balades. Il est donc une puissante incitation à se promener et, ce faisant, découvrir qu’Himeji a plus d’intérêt que prévu. L’Himeji-jo restituant ainsi à la ville ce qu’il lui prend.

8

Ayabe

Les mégalopoles et les merveilles de l’art sont une chose. Qui ne doit pas faire oublier le charme de la modeste campagne. L’un des aspects pourtant les plus méconnus du Japon. On la traverse en train à grande vitesse. Elle se résume alors à des à-plats verts et bruns assez vagues. On la devine dans des endroits choisis, autour des temples. Jardinée plutôt que cultivée. Les randonneurs ont sur elle quelques vues peut-être. Allons donc à Ayabe, préfecture de Kyoto. 70 kilomètres au nord-ouest de l’ancienne capitale. Et même un peu au sud d’Ayabe. Pays de collines douces où le vert se détaille en nuances et en textures très variées. Les bois, les champs, les prés, les rizières, les potagers ont tous leur note chromatique fondamentale, qui ne s’échange pas.

art du thé japonais

TPG - stock.adobe.com

Les fermes travaillent : céréales, maraichage, vergers, élevage. Elles procèdent dans le calme, mais avec la précision qui est l’honneur du pays. Les distilleries de saké tiennent ici le rôle que jouent les distilleries de whisky en Ecosse. Quelques exploitations se sont lancées dans le tourisme vert. C’est pour les visiteurs l’occasion de dormir à la ferme. D’en adopter le rythme. De manger les légumes du jardin. De faire l’apprentissage de tours culinaires qui sont bien autre chose que de simili-sushis. De vivre enfin avec les hôtes dans un intimité qui est inimaginable en ville. A la campagne, vous êtes en présence et vous respirez ; moins formel, le Japon des champs est moins énigmatique que le Japon des villes. Il est sans prévention. Il faudra bien un jour appeler ça monument immatériel.

9

Amanohashidate

Amanohashidate est l’un des trois plus beaux paysages du Japon, selon le lettré néo-confucéen Hayashi Gaho, inspecteur général de l’enseignement supérieur au début de l’époque d’Edo. C’est aussi l’échelle qui aurait permis aux dieux de monter aux cieux, d’après certains mythes. C’est un cordon littoral, pour la géographie. C’est en tout cas un site exceptionnel. Le tombolo couvert de pins qui barre la baie de Miyazu est l’un de ces miracles naturels qui stimulent l’imagination des voyageurs et entretiennent leur capacité de s’émerveiller. Au sud ou au nord, on prend de la hauteur pour apprécier le phénomène - la tradition imposant de le regarder la tête en bas. Il est aussi possible de traverser la baie à pied sous les couverts d’aiguilles. On touche là à une belle expression de la fameuse intrication de la nature et de la culture au Japon.

Amanohashidate

tomatojuice12/stock.adobe.com

En suivant la côte au nord-est d’Amanohashidate, on rejoint le village d’Ine. Son cadre de grosses buttes rocheuses où vient une végétation serrée - qu’enveloppent des brumes passagères - est empreint de romantisme maritime. Le motif distinctif du petit bourg, ce sont des habitations sur pilotis, sous lesquelles sont amarrées les barques de pêche. Les édifices à parement de bois, les pontons, la mer : de tout cela émane une harmonie, quelque chose de paisible et recueilli (ce qui n’empêche pas une activité halieutique sérieuse). Il est tout simple de se mettre en phase avec ce Japon un peu finistérien.

10

Miyama

A une trentaine de kilomètres au nord de Kyoto, la région de Miyama est le conservatoire des chaumières japonaises, les kayabuki. Elles sont construites en bois, avec un foyer central et un large toit de chaume au profil de robe caractéristique, échelles arrêt-neige au sommet. A lui seul, le village de Kayabuki no Sato en compte quarante. Ce qui produit un bel effet d’ensemble, appuyé sur la pente boisée de la montagne. L’hiver, les maisons portent avec patience un épais molleton de neige. Pendant que les branches des cyprès, elles, se lassent et laissent, tour à tour, glisser leur charge avec un bruit chuinté. Au printemps, les mousses qui poussent sur les chaumes ont des tons vert vif, presque phosphorescent. Au passage, le voyageur relève qu’il a encore affaire à des habitations, pas à un écomusée, ni à une ribambelle de boutiques de souvenirs. Des artisans y logent et y travaillent. Dans les potagers, des légumes, dont la table familiale est le destin. Un petit musée documente tout de même l’histoire et les activités traditionnelles des villageois. On peut passer la nuit dans l’une ou l’autre des chaumières, aménagées pour ça. Un peu plus haut dans la montagne, les sanctuaires shinto Kamakura-jinja et Chii Hachiman-jinja mêlent le bois de leurs édifices et de leurs sculptures à celui des arbres. Ils participent à l’équilibre général de la vie communale.

village de Miyama

leungchopan - stock.adobe.com

 

Par

EMMANUEL BOUTAN

 

Photographie de couverture

  JEROME GALLAND