Publié 23 juill. 2018
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Désordre de palais mauresques, d’églises gothiques et de patios ombragés, parfum des fleurs d’oranger, soleil caliente et ciel bleu, terrasses bruissantes de rires jusque tard dans la nuit, en plus d'être la capitale de l'Andalousie, Séville est la plus flamboyante des villes d’Espagne, où se mêlent cultures juive, chrétienne, musulmane et gitane.
8h00
La cathédrale est l’un des édifices catholiques les plus vastes du monde ; elle est surmontée par la Giralda, l’ancien minaret de la mosquée préexistante, réplique de la Koutoubia de Marrakech – les plus courageux grimperont à son sommet, en pente douce : pas d’escalier mais une rampe sur 32 niveaux, pour une vue spectaculaire sur tout Séville. A voir aussi, à l’intérieur de la cathédrale, le monumental tombeau de Christophe Colomb.
VW Pics/ZUMA/REA
9h00
On rejoint le Centre Andalou d’Art Contemporain (CAAC) à vélo, en filant le long du Guadalquivir. Ancien monastère (il reçut la visite de Christophe Colomb, qui y prépara son second voyage en Amérique) reconverti en manufacture de céramique avant de prendre ses fonctions actuelles, le lieu est magique. Et côté expositions, une effervescence permanente, des expos pointues et décalées.
Monysasi/Getty Images/iStockphoto
11h00
Séville a accueilli nombre de projets architecturaux de grande envergure au cours de la dernière décennie, mais c’est le Metropol Parasol, qui plane sur la plaza de la Encarnacion, qui a le plus fait parler. Son auteur, l’architecte allemand Jürgen Mayer-Hermann revendique une filiation de Gaudi, les Sévillans surnomment ce préau ondulant constitué de milliers d’alvéoles « le champignon ». On va voir pour se faire un avis.
©Massimo Greco/Fotolia
13h00
Le Mercado de la calle Feria est l’un des plus anciens de la ville – il date du début du XVIIIème, ses étals se déploient dans deux bâtiments inondés de lumière. A la Cantina, excellent bar à tapas du marché, on se régale de sardines grillées, de crevettes et bacon, ou de calamars frits. Et tous les jeudis, dans la calle Feria, à l’angle de la calle Correduria se tient aussi un marché aux puces, où l’on chine des céramiques anciennes ou de belles madones.
Malte Jaeger/LAIF-REA
14h00
Le bâtiment le plus spectaculaire de la ville. Plafonds marquetés de bois et ses azulejos, ses coupoles en nids d’abeille et ses panneaux de stuc ouvragés, peints de bleu et d’or : tout évoque l’architecture musulmane. Pourtant Séville était chrétienne depuis plus d’un siècle quand le roi Pierre le Cruel fit appel à des artisans mudéjars « assujettis » pour construire ce palais, inspiré de l’Alhambra.
tupungato/Getty Images/iStockphoto
17h00
Les ventes de chapelets sont à la berne, alors les monastères sévillans ont trouvé d’autres sources de revenus : la vente de pâtisseries, confitures ou autres douceurs. Au Convento de San Leandro, les religieuses confectionnent les yemas de San leandro, petits flancs au citron, selon une recette du XVème siècle. Au Covento de Santa Anna, que l’on visite pour son retable de bois de 1627, représentant Marie et Sainte Anne, on savoure des pestinos, beignets au zestes d’orange et au miel ; et au couvent de Santa Paula, après avoir admirer la tour gothique du XIIIème siècle, on fait emplette de confiture de figues. Pour les becs sucrés !
Monastère Santa Maria - Shootdiem/Getty Images/iStockphoto
22h00
Sur l’autre rive du fleuve Guadalquivir, qui séparait autrefois les aristocrates des classes laborieuses, face aux arènes de la Maestranza, le quartier gitan de Triana, c’est une autre Séville, aux maisons blanches et cours embaumées d’orangers. On se demande toujours où entendre du « bon » flamenco. La question n’a aucun sens. Le « bon » flamenco arrive quand il veut, où il veut, il s’exhale dans un accord de guitare, dans un claquement de talon. Et à Triana, le flamenco est la musique de la rue, comme ailleurs le rap. Alors, on boit un verre de fino, vin blanc au goût aiguisé, dans un peña, en attendant que le miracle se produise.
Wendy Sue Lamm/Contrasto-REA
Par
MARION OSMONT
Photographie de couverture
RENATA SEDMAKOVA
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