Publié 29 nov. 2019
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Entre Milan et Bologne Parme est discrète. Réputée pour sa chartreuse et son baptistère, la ville de Verdi et Toscanini est aussi une capitale gastronomique de l’Italie, au cœur d’une région de terroir, l’Emilie-Romagne, pays du vinaigre balsamique, du parmesan, de la torta frita. On aime y séjourner pour admirer, loin des foules, les fresques d’un des grands maîtres de la Renaissance, le Corregio, … et pour ses jambons, son fromage, ses ravioles. Que visiter à Parme en 1 jour ?
9h00
Au fond d’une impasse ombragée de grands arbres, on pénètre par une porte modeste dans l’ancien couvent des bénédictines de Sao Paulo. On y apprend sur la vie de Giovanna da Piacenza, l’abbesse à la tête du couvent dans la première moitié du XVIème siècle, femme libre et cultivée, qui s’est opposée sa vie durant à la papauté, qui entendait imposer la clôture à son ordre et interdire à quiconque d’entrer au couvent. Son monastère tenait plus du salon que du cloître – on y parlait poésie, littérature et religion. Pour peindre ses appartements privés, elle fit appel à un tout jeune peintre déjà en vogue, Le Corregio. Il y développa une iconographie nouvelle, qui en rupture avec les traditions médiévales. Le Corregio représente l’abbesse sous les traits de Diane chasseresse, une belle façon de rendre hommage à sa liberté d’esprit !
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11h00
Les premiers documents sur la fabrication du parmesan, parmigiano reggiano, selon sa dénomination officielle, datent du Moyen Age. Dans la région d’abondance qu’est à l’époque l’Émilie-Romagne, le lait coule à flots. Pour ne pas perdre ce lait produit en trop grande quantité, les moines cisterciens mettent au point un procédé de fabrication permettant de conserver le fromage pendant plusieurs années. Le parmesan est né. Aujourd’hui, dans les villes de Parme, Reggio Emilia, Modène, Mantoue et Bologne, 500 producteurs répondent aux critères distingués par une dénomination d’origine protégée (DOP) et produisent leur fromage selon ces mêmes procédés, inchangés. On visite une cave pour apprendre sur ces savoir-faire, et déambuler parmi les meules – et on retient qu’un bon parmesan ne se râpe pas ! Il se déguste comme un fromage de très haute gastronomie avec un verre de vin et quelques noix fraîches. Et c’est tout !
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13h00
On s’attable pour déguster une autre des merveilles gastronomiques de Parme, le proscuitto di Parma, le fameux jambon de Parme, et sa version très haut de gamme, le culatello di Zibello – on l’aime en antispato avec une tranche de melon ou des figues fraiches, que l’on fait suivre d’une assiette de tortelli, ravioles fourrées au potiron et leur sauce aux cèpes.
Burke/Triolo Productions
15h00
La Cathédrale de Parme, le « Duomo », est l’une des plus ambitieuses réalisation d’art roman du XIIème siècle. Elle abrite l’admirable fresque du Corregio : sa coupole a été peinte par l’artiste d’un ciel de l’Assomption aux nuées concentriques – la Vierge s’y élève sur un tourbillon étourdissant de nudité – nudité qui a provoqué un scandale immense à l’époque. Dans la lumière pailletée de la cathédrale, on se tord le cou pour admirer les anges qui volent, s’embrassent, s’enlacent. En face du Duomo, cœur rose de la ville, le Baptistère ciselé en marbre rose de Vérone, de forme octogonale : le nombre huit symbolise le nouveau jour, la résurrection par le baptême.
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17h00
Derrière les murs massifs du Palazzo de la Pilotta, le Teatro Farnese, chef d’œuvre de bois et de stuc, prototype du théâtre baroque à l’italienne, qui vit naître l’opéra, construit en 1618 par le duc de Parme pour célébrer son alliance avec les Médicis. Ses fresques en trompe l’œil, ses faux marbres, ses bois sculptés, tout est fait pour illusionner. Et ça marche : on est instantanément transporté dans les fastes des cours italiennes de la Renaissance !
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Par
MARION OSMONT
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