Comme pour les couleurs de peau, il y a de tout dans cet immense pays : une forêt dont on ne voit pas la fin, des îles en veux-tu en voilà, des animaux qui évoluent dans une pure nature, des villes tentaculaires, des lieux pour faire la fête, des lieux pour découvrir l'histoire, d'autres pour aller vers le futur, et d'autres pour ne rien faire... 5 expériences à vivre au Brésil ; un voyage de toutes les couleurs !
1
Se baigner dans un lac éphémère
...dans le parc national des Lençois Maranhenses. C'est un désert où de grandes dunes de sable blanc s'étendent à l'infini, sur des dizaines de kilomètres. Et, après la saison des pluies, fluctuante en fonction des années, les creux des dunes abritent des dizaines de lacs éphémères, dont les couleurs, camaïeu de bleu dur et de verts céladon et émeraude, claquent contre la clarté du sable, et appellent à faire un plouf. Dieu comme l'eau est bonne, après la marche dans le désert !
2
Atterrir dans la ville avion
Brasília, vue du ciel, c'est un avion qui s'est posé dans le désert. Comme si, finalement, elle voulait garder quelque chose d'aérien, être capable de redécoller, pour aller où ? Dans les étoiles peut-être, les mondes du futur qui, avec les courbes des femmes, ont inspiré Oscar Niemeyer, le génial architecte de cette ville de folie. En attendant, l'avion reste au sol depuis 50 ans maintenant. Et la force de ses monuments, dont le blanc joue avec le bleu du ciel reste unique dans le monde terrestre.
3
Les églises du Minas Gerais
Enchaîner en remontant le temps, dans les villes du Minas Gerais. La fortune de la région vient des pierres et des métaux précieux ; les colons portugais y établirent des villes somptueuses, au premier rang desquelles figure Ouro Preto, inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité UNESCO. Ouro Preto, ça veut dire or noir, pas pour le pétrole, mais bien pour l'or, qui lorsqu'on le découvrit se cachait sous une fine couche noire d’oxyde de fer. De l'or, il y en eut : au XVIIIème siècle, Ouro Preto fournissait 80% de la production mondiale. On comprend pourquoi il en reste tant dans les églises baroques époustouflantes qui émaillent la ville et la région.
4
Vivre le carnaval
On pourra éviter le carnaval de Rio, faire celui d'Olinda, par exemple, moins pro, plus bon enfant, et infiniment festif. A l'inverse, choisir de le voir en grand, à Rio, l'admirer en live depuis les tribunes, installé sur un siège du Sambodrôme. Là, on profitera du spectacle dans son intégralité, on verra tous les chars, tous les danseurs, tous les costumes. On pourra faire son classement, choisir les plus fun, les plus beaux, les plus fous. On pourra jouer le carnaval de l'intérieur, s'inscrire à une école de Samba, répéter frénétiquement les pas, et le grand soir venu, attendre un peu anxieux le tour de sa formation, suivre le mouvement, ne rien voir mais tout vivre, intensément.
5
Descendre doucement l'Amazone
On partira de la capitale, Manaus, une île de béton incongrûment balancée au sein de la mer verte. Techniquement, Manaus n'est pas sur l'Amazone, mais sur le Rio Négro, un de ses grands affluents. La « rencontre des eaux » des 2 rivières se fait un peu plus loin, et les eaux, noires pour le Rio Négro, brune pour l'Amazone, marquent une ligne nette, et mettent des centaines de mètres à se renifler avant d'accepter de se mélanger. Allez voir le marché, et le grand Opéra, qui date de la fièvre du caoutchouc. Passez quelques jours en forêt, puis prenez le bateau vers la mer. A mi-chemin, arrêtez-vous à Santarem, faites une incursion à Alter do Chao et dans le villages de forêt alentour (attention ! On y est si bien qu'on a envie de ne jamais en repartir). Reprendre le bateau et se balancer dans nos hamacs au fil de l'eau. En arrivant à Belem, en Amazonie Atlantique, on retardera le retour dans la vie trépidante en se posant quelque temps sur la grande île de Marajo, entre le fleuve et la mer.