Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Suède.
Des milliers d’îles et des lacs à foison perçant au cœur de forêts boréales infinies et de montagnes glaciaires, les grands espaces de Laponie, des villes attractives à la pointe de la création – l’élégante Stockholm, l’artistique Göteborg… La Suède vous attend, été comme hiver, bien que la haute saison touristique s’étende de mi-juin à fin juillet. Et si septembre voit de nombreux lieux fermer progressivement, la période réserve encore de belles journées, offrant un calme appréciable aux voyageurs.
On pourrait dire que le Midsommar, le solstice d’été (entre le 20 et le 26 juin), lance le début des festivités. Il s’agit d’un moment très important pour les Suédois, auquel il est difficile de participer quand on est étranger, car il se célèbre surtout entre proches. Les familles se rassemblent en dehors des grandes villes et les hôtels de campagne affichent complet longtemps à l’avance.
La haute saison est également celle des moustiques, notamment présents dans les zones humides et le nord du pays. Vous glisserez un bon répulsif dans votre valise. De plus, le climat suédois étant humide et variable au cours d’une même journée, vous prévoirez des vêtements ad hoc – imperméables idéalement –, ainsi que des chaussures de randonnée (la côte ouest et les rochers de l’archipel de Stockholm sont parfois glissants par temps de pluie).
En hiver, vous multiplierez les couches de vêtements (sous-vêtements en matière technique près du corps, chaussettes et pull en laine…), doublées d’une polaire, d’une doudoune et/ou d’un manteau imperméable. Il est important de protéger les extrémités : sous-gants en laine, puis gants épais, cache-cou, bonnet qui recouvre bien les oreilles…
En été, les journées sont très longues, surtout dans le nord du pays où le soleil se couche à peine : un masque de nuit sera un plus pour tenter d’avoir un sommeil satisfaisant, d’autant qu’il n’y a pas de volets aux fenêtres et que les rideaux ne sont pas parfaitement occultants en Suède.
Pour une sortie au restaurant, même gastronomique, nul besoin d’une tenue formelle : le smart casual est courant. Simplicité et confort priment. Mais il faudra vous y rendre relativement tôt : entre 11h30 et 13 heures pour le déjeuner, entre 17 heures et 19 heures pour le dîner.
Dans les villes comme Stockholm, Göteborg ou en Scanie – où il faudra impérativement réserver pour accéder aux tables les plus réputées –, vous pourrez pousser jusqu’à 20 heures, mais dans les petits villages de campagne, les cuisines ferment tôt.
Il en va ainsi aussi des commerces. Une journée de travail s’étale de 8h30 à 17 heures, avec des horaires souvent plus légers encore en été (certains lieux ferment dès 16 heures en juillet-août, en fin de semaine). Surtout, cette journée sera immanquablement ponctuée par le fika, pause-café accompagnée d’une pâtisserie (telle la kanelbulle, la brioche à la cannelle) à laquelle les Suédois sont particulièrement attachés. Un moment précieux, bien qu’informel, d’échange, qui se tient vers 10 heures ou 15 heures.
Entre autres réjouissances culinaires, vous pourrez goûter au saumon gravlax, au hareng mariné, aux sauces et confitures de baies (myrtilles, airelles, cloudberry), au gibier (renne, élan) dans le nord, aux champignons sauvages (cèpes, chanterelles), à la salade nordique aux crevettes, etc.
Pour accompagner ces plats, les Suédois consomment bière locale, vodka/eau-de-vie nordique (brännvin, akvavit) et punsch, la liqueur traditionnelle. Ils boivent également beaucoup de café filtre.
L’alcool y est cher en raison du monopole d’État sur la vente au détail (appelé Systembolaget) : dans les bars et restaurants, un verre de vin coûtera entre 67 et 170?couronnes suédoises (SEK), selon la qualité et l’établissement. Et les tarifs seront encore plus élevés au nord, en Laponie.
D’ailleurs, s’agissant d’addition dans les restaurants, il est courant de l’arrondir ou de laisser l’équivalent de 5 à 10?% de la note dans les adresses haut de gamme. Mais le pourboire n’est généralement pas attendu en Suède, notamment dans les cafés ou lors de repas pris au comptoir. Cela dit, de plus en plus souvent, une option de pourboire apparaît directement sur le terminal de paiement. Il est alors possible de choisir un pourcentage ou de refuser tout simplement.
Idem pour les guides, chauffeurs de taxi, livreurs, etc. : le tip est tout à fait facultatif. La culture suédoise valorise l’égalité, et pour certains donner un pourboire peut être perçu comme maladroit.
Au cas où vous ne sauriez faire autrement, en cas de service exceptionnel que vous souhaiteriez rétribuer, il vous faudrait avoir sur vous des espèces. Mais il faut savoir que le pays privilégie les paiements par carte bancaire ou mobile, quel que soit le montant. De plus en plus d’établissements (hôtels, restaurants, commerces) sont cash free et n’acceptent plus l’argent liquide.
Cependant, les distributeurs automatiques restent accessibles. Et pour le change, mieux vaudra éviter les bureaux traditionnels et utiliser une carte bancaire type Revolut ou Wise afin de limiter les frais de conversion.
Concernant les frais, ceux des soins médicaux peuvent être coûteux : nous vous recommandons de souscrire une assurance voyage comprenant une couverture santé.
Côté hôtellerie, le niveau de service est bon (les petits déjeuners sont riches et variés) et sans luxe ostentatoire. Transparence et écoresponsabilité priment : le room service et le ménage quotidien restent optionnels dans beaucoup d’établissements ; les serviettes ne sont pas changées tous les jours (il est néanmoins possible d’en demander des propres à la réception) ; à la campagne, il s’agit souvent d’hôtels à gestion familiale, avec petit effectif et personnel polyvalent (un même employé peut être réceptionniste et barista) ; l’été voit le service être parfois assuré par de jeunes saisonniers venus en renfort. Enfin, comme dans les autres pays scandinaves, il ne faudra pas vous attendre à ce que l’on vous porte vos bagages.
La Suède fait également très bien les choses en matière de transports en commun : confortables, organisés, ponctuels. Stockholm, qui se prête merveilleusement à la marche et au vélo, est dotée d’un réseau de transport public fantastique (métros, bus, trams, bateaux SL). Le système tarifaire est simple (pas de zone, vous payez selon votre âge et la durée de votre séjour). Le ticket est valable 75 minutes. Il y a aussi des forfaits 24h, 72h, mensuel. Les enfants de moins de 7 ans peuvent voyager gratuitement accompagnés d’un adulte, et les personnes de plus de 65 ans bénéficient d’une réduction (à préciser lors de l’achat).
Si vous ne comptez pas beaucoup vous déplacer de la sorte, le paiement pourra se faire ponctuellement via votre smartphone ou à l’entrée des transports par carte bancaire. Mais si vous souhaitez emprunter les transports plusieurs fois par jour, il vaudra mieux opter pour le pass SL (20 SEK), sur lequel presque tous les billets peuvent être chargés, à composter une fois à bord. Il s’achète aux guichets des métros, au bureau SL de la gare centrale, aux kiosques Pressbyrån et 7-Eleven.
L’autre possibilité consiste à télécharger l’app SL : vos billets s’afficheront sous forme de QR-Code à scanner à l’entrée des transports. Vous pourrez également utiliser l’app pour planifier votre voyage en métro et consulter les horaires en temps réel. Pour visualiser vos itinéraires en transports en commun, l’app de navigation Citymapper peut s’avérer fort pratique.
Ainsi équipé, vous pourrez vous adonner à vos activités urbaines préférées (shopping chez HAY, Mora, Acne Studios). Puis, place à la nature : baignades dans les lacs, randonnées dans les parcs nationaux (l’app AllTrails est tout indiquée pour préparer vos itinéraires), kayak, pêche, sauna.
Enfin, en Laponie suédoise, vous ne sauriez manquer soleil de minuit et aurores boréales : l’app Aurora Forecast vous permettra de localiser les lieux où en observer.
Bon voyage !
Conduire en Suède
- État des routes : les infrastructures sont bonnes ; les comportements des locaux respectueux
- Réglementation : les phares doivent être allumés, même en plein jour
- Limitations de vitesse :
→ Dans les zones urbaines, la vitesse maximale est généralement limitée à 50?km/h, mais elle peut être abaissée à 40 ou 30?km/h dans certains secteurs sensibles (zones scolaires, quartiers résidentiels). Concernant les îles comme Öland, les traversées de villages imposent souvent des limitations spécifiques entre 30 et 40?km/h pour la sécurité locale.
→ En dehors des villes : de 70 à 90?km/h, selon l’infrastructure routière et la sécurité du tracé
→ Sur autoroute : 110?km/h. La vitesse de 120?km/h est autorisée uniquement sur les tronçons les plus récents et sécurisés
- Radars : automatiques et nombreux (environ une borne tous les 4,5?km sur les routes principales, avec un large usage dans les zones à 70 et 50?km/h)
- Alcool au volant : 0,2?g/l (soit 0,02 %). Contrôles fréquents et sanctions sévères (suspension de permis)