Climat et meteo en Ethiopie, géographie en Ethiopie - Voyageurs du Monde

Géographie Ethiopie

Capitale

Addis-Abeba.

Climat

L’amplitude et la variété des reliefs ont pour conséquence de grandes variations climatiques, du désert torride, quasi-absolu, du Danakil aux conditions alpines des plus hauts sommets. Entre les deux, l’étagement et l’encaissement se traduisent en contrastes marqués. En deçà de 1200 mètres, atmosphère tropicale humide. Les hauts plateaux, tempérés, bénéficient par contre d’un temps frais et ventilé. Les températures allant en moyenne de 15°C à 25°C. La saison des pluies court de juin à septembre / octobre ; elle a son pic en juillet / août, mais son intensité varie selon zones et étages. Grosso modo néanmoins, le niveau de précipitations augmente du nord au sud et d’est en ouest.

 

Les températures moyennes à Addis-Abeba sont de 16,3°C en janvier ; 18,8°C en avril ; 16,2°C en août ; 16,1°C en novembre. À Gondar (au nord-est du lac Tana), elles sont respectivement de 21,1°C ; 24,5°C ; 18,1°C ; 20,4°C. À Lalibela (à l’est du lac Tana), de 18,1°C ; 20,3°C ; 15,9°C ; 17°C. Et à Bahar Dar (au sud du lac Tana), de 20,2°C ; 23,2°C ; 17,9°C ; 19,5°C.

Géographie

SUPERFICIE : 1 136 240 km².

 

POINT CULMINANT : le Ras Dashan, dans les monts Simien, 4 550 mètres.

 

PAYS LIMITROPHES : Érythrée, Djibouti, Somalie, Kenya, Soudan. L’Éthiopie est enclavée.

 

L’Éthiopie a été façonnée par la tectonique des plaques et le volcanisme. Très schématiquement, disons qu’elle est constituée de hauts plateaux dans lesquels la vallée du Grand Rift – vallées de l’Awash et de l’Omo – a tranché nord-est / sud-ouest. À l’ouest (et au nord), les formations d’altitude, entaillées de vallées brusques, culminent au Ras Dashan, dans les trapps basaltiques du Simien. À l’est (et au sud), c’est au Tullu Dimtu, 4 377 mètres, dans les monts Balé. Les hauteurs orientales forment un arc de cercle, qui s’abaisse progressivement vers les plaines de Somalie ; alors qu’à l’occident, les reliefs déclinent vers les basses terres du Soudan. Au nord-est du pays, le triangle de l’Afar enfonce sa pointe entre les deux grands ensembles de plateaux. C’est une vaste dépression désertique, dont la profondeur atteint -155 mètres au lac Assal (à Djibouti). L’hydrographie éthiopienne est très dense. Le pays est une citerne considérable. Le Nil bleu (Tekur Abay) est un émissaire du lac Tana, au sud du Simien ; sa rencontre à Khartoum avec le Nil blanc donne naissance au Nil proprement dit. L’Awash et l’Omo (qui alimente le lac Turkana) coulent dans la Rift Valley. Au sud-ouest, le bassin de la rivière Sobat appartient à celui du Nil blanc. Dans leur ensemble, les paysages éthiopiens sont bousculés, fracturés et spectaculaires. D’impressionnantes élévations marquent les plateaux. Une bonne vingtaine de sommets passent les 4 000 mètres. Les plaines sont périphériques, ou étranglées par les escarpements du Rift.

Faune et flore

De haut en bas, et – approximativement – du centre vers les périphéries, on a en premier lieu la flore afroalpine : lobélies géantes, plantes en coussinet, graminées, éricacées, fougères. Puis celle des hauts plateaux (marqués par une activité humaine ancienne) : prairies à légumineuses, genévriers, micocouliers, oliviers d’Afrique, euphorbes, eucalyptus. Vers l’ouest, le caractère humide s’affirme ; il devient pluvial au sud-ouest. Autour des arbres (Aningeria adolfi-friederici, Albizia gummifera, Chionanthus mildbraedii, etc.), on trouve fougères arborescentes, lianes, orchidées, etc. Le caféier sauvage est de la partie. Bambouseraies. Des formations sèches, à Combretum ou acacias, suivent. Baobabs occasionnels. Les zones basses et arides ont une végétation xérophile éparse de broussailles et de graminées, des euphorbes. Cours d’eau et secteurs humides entretiennent une flore ad hoc : saule safsaf, ébène africain – Diospyros mespiliformis, tamarinier, etc. Trois plantes méritent exergue pour l’importance culturelle qu’elles ont acquise. Le tef – Eragrostis tef – est originaire des hauts plateaux d’Éthiopie et d’Érythrée. C’est l’une des premières céréales domestiquées. Encore aujourd’hui un pilier de l’alimentation éthiopienne. Le qat – Catha edulis – est lui aussi régional. Des propriétés psychotropes en ont assuré le succès sur les deux rives de la mer Rouge. Quant au caféier – Coffea arabica – nul besoin d’en faire l’article. Il pousse à l’état sauvage dans la province de Kaffa, au sud-ouest du pays.

 

Placée comme elle l’est, l’Éthiopie est le terminus de deux axes de diffusion de la faune afrotropicale. Ouest africain qui, à travers les steppes sahéliennes, a conduit l’élusif renard pâle, le singe patas, le guépard. Est africain : gazelle de Grant ; pangolin de Temminck ; vervet bleu. Entre les branches de ce compas, nombreux représentants de la faune de savane : girafe réticulée ; phacochère ; éléphant de savane, résiduel ; rhinocéros noir ; hyène tachetée ; serval ; bubale, de Swayne, de Jackson ; etc. En milieu aride ou semi-aride, se rencontrent le zèbre de Grévy, le babouin hamadryas, figure du dieu égyptien Thot, le petit koudou, le lièvre d’Abyssinie. Et l’hyène rayée, l’âne sauvage d’Afrique ou le rat-taupe nu (assez hideux mais doté de capacités enviables, comme celle de vieillir en bonne santé). Les forêts nourrissent le potamochère, l’hylochère, le colobe guéréza ou le cercopithèque de Brazza. Habitant précaire des hauts plateaux, le loup d’Abyssinie est endémique. Le bouquetin d’Éthiopie l’est aussi, ne survivant plus guère que dans le parc du Simien. Le gélada (Theropithecus gelada) ressemble au babouin, mais n’en est pas un (des croisements ont néanmoins été observés avec le babouin Anubis). L’élevage, qui broute son habitat, est la cause n°1 de la raréfaction du nyala de montagne. Endémique encore, de l’Éthiopie et de l’Érythrée, le corbeau corbivau. Omnivore et opportuniste, on le voit disputer les reliefs aux marabouts, ombrettes africaines, vautours fauves et autres gypaètes barbus. Avec son long bec sondeur, la bécassine africaine est toute mignonne. Chez le bucorve d’Abyssinie, le bleu distingue les filles et le rose, les garçons. Le messager sagittaire est une étrange machine, emplumée comme un chef sioux ; rapace piéton, qui chasse au sol. Si l’on en croit la mythologie, ce sont des larmes qui ont semé de taches blanches le plumage ardoise de la pintade de Numidie. L’ibis sacré est une autre figure du dieu Thot. L’autruche de Somalie court les steppes. Ce sont là quelques spectaculaires. Les zones humides offrent de bonnes conditions aux limicoles, anatidés, ardéidés. Et aux libellules : gomphe de Gené ; crocothémis écarlate ; Nesciothemis farinosa ; etc. Des eaux douces, sortons la perche du Nil, qui peut peser plus de 200 kilos.

 

Le dromadaire de l’Afar est un animal rustique, trapu, dont la robe est parfois presque blanche. Il est élevé pour son lait et utilisé au portage. C’est le véhicule des caravanes de sel du lac Karum, dans le désert Danakil. Autre porteur indispensable à la vie éthiopienne, l’âne. On en distingue quatre types : Jimma ; Abyssinien ; Ogaden ; Sennar. Si le soin des vaches est dévolu aux hommes, les ânes sont confiés aux femmes. L’Éthiopie possède le premier cheptel bovin d’Afrique. La vache Abigar, qui appartient au rameau Sanga, est originaire du Gambela, pays Nuer, au sud-ouest du pays. Elle porte des cornes impressionnantes, fournit du lait et, accessoirement, de la viande et du travail. Dans le nord, sur les hauts plateaux, on laboure avec l’Arado, dont la couleur varie de rouge à noir. Elle est bien adaptée aux conditions changeantes de son milieu. Dans les secteurs secs et chauds du Tigré, c’est l’Abergele, qui sait se montrer sobre comme un chameau. La Fogera, au contraire, vit sur des sols humides, auxquels son pied large lui donne accès. Ces trois dernières races étant issues du rameau Zenga, moins primitif que le Sanga. L’élevage des chevaux est ancien. On identifie huit races de ces animaux, généralement polyvalents et aux caractères peu fixes. Néanmoins, la sûreté de pied de l’Abyssinien est appréciée. Et l’Oromo serait le cheval de selle traditionnel type.

Situation environnementale

L’Éthiopie est sensible aux effets du dérèglement climatique. Les plus immédiats étant sècheresses et pluies diluviennes. Avec des conséquences importantes sur l’érosion des sols. Phénomène qu’amplifie encore une déforestation dramatique – bois de construction, de chauffage, élevage, nouvelles mises en culture, etc. : le pays a perdu plus de 90% de son couvert forestier pendant le dernier demi-siècle. Déforestation, érosion, précipitations capricieuses menacent l’agriculture et la sécurité alimentaire, laquelle n’est pas assurée pour environ 10% des Éthiopiens. Cette situation provoque des migrations internes dont la gestion est spécialement délicate. Un tel contexte pose la question de l’eau, jusqu’ici richesse nationale. De nombreux lacs s’assèchent. Le volume d’eau disponible pour l’irrigation et la consommation humaine directe diminue. À terme, la capacité hydroélectrique éthiopienne pourrait se trouver menacée. Concernant l’agriculture, la dégradation environnementale rend problématique la pérennité des méthodes traditionnelles. Par ailleurs, la mise en place (avec des capitaux étrangers) de méga-exploitations de canne à sucre ou de coton, ne semble pas devoir constituer un modèle de développement à long terme. Face à ces difficultés accumulées, les autorités misent sur une attitude responsable. L’Éthiopie a entrepris de réduire ses émissions de gaz à effet de serre : énergies renouvelables, amélioration des infrastructures, prise en compte des aspects environnementaux du développement (ainsi la pollution des sols, de l’eau, de l’air, qui amplifie les effets dévastateurs du réchauffement climatique). Efforts qui réclament la paix (sociale et politique) et la coopération internationale pour porter leurs fruits.   

 

Les secteurs protégés couvrent près de 10% du territoire national. Parmi eux, le parc national du Simien est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour les paysages majestueux de pics et d’à-pics vertigineux que l’érosion a formés sur les hauts plateaux. C’est l’un des plus époustouflants spectacles morphologiques au monde. On y trouve encore des animaux devenus rarissimes, comme le loup d’Abyssinie ou le bouquetin d’Éthiopie. Le gélada se nourrit dans les prairies de l’étage montagnard. C’est un végétarien quasi-exclusif. Le babouin hamadryas, la panthère, le caracal, l’hyène tachetée ou le chacal doré ont aussi des quartiers dans ces montagnes. Quelques oiseaux (sur les quatre cents espèces fréquentant le parc) : pic abyssin, gypaète barbu, aigle ravisseur, vautour de Rüppell, loriot moine ou inséparable d’Abyssinie. Comme dans de nombreux parcs éthiopiens, il faut chercher un équilibre délicat entre les exigences de la présence humaine et celles d’une politique de conservation cohérente. Ce qui passe nécessairement par l’association des populations aux bénéfices de cette politique. Dans la vallée du Grand Rift, le parc national de l’Awash se trouve au sud de l’Afar. Il présente des aspects contrastés, des célèbres chutes de la rivière éponyme aux fumeroles du volcan Fentale. Bois d’acacias, steppes et savanes nourrissent de nombreux herbivores : oryx beïsa, gazelle de Sömmering, petit et grand koudou, bubale de Swayne, etc. Et les prédateurs qui vont avec : lion, léopard, guépard, et autres crocs. Le protèle est un animal timide, qui mange des termites à la faveur de la nuit. Dans l’Awash, crocodiles et hippopotames. Beaucoup d’oiseaux partout : autruche de Somalie, touraco à ventre blanc, tisserin des buffles, ibis caronculé, barbican barré, etc. Dans le sud, sur le cours inférieur de la rivière Omo, le parc national de l’Omo est le plus isolé d’Éthiopie. Et l’un de ceux où les relations entre les populations traditionnelles de la région – Mursi, Suri, Nyangatom, Dizi, Mekan – et les administrateurs sont les plus tendues. Rivières, plaines, collines, montagne entretiennent des écosystèmes variés. La savane et les formations ripariennes sont les traits dominants de la flore. La faune s’y ajuste : buffles, zèbres, élands, topis, oryx, bubales de Jackson, ourébis, gazelles de Grant, cobes des roseaux avec leurs prédateurs (dont le python de Seba). Le colobe guéréza, le babouin Anubis et le cercopithèque de Brazza se rencontrent. Le tisserin gendarme accroche aux branches son nid étonnant. Hippopotames et crocodiles exploitent le bassin de l’Omo. Le parc de l’Omo ne couvre pas les dépôts sédimentaires anciens où a été découvert Homo gracilis, situés plus au sud (et classés au patrimoine mondial par l’Unesco). Le parc national des monts Balé se trouve dans l’Oromia, au centre-est du pays. C’est un parc d’altitude, entre 1 500 et 4 377 mètres, au mont Batu. Forêt claire et lande d’afromontane sur le plateau de Sanetti. Genévriers, bambous, bruyères. La forêt d’Harenna, sur les pentes sud du Balé, est nébuleuse, primitive, serrée. L’essence dominante est Afrocarpus falcatus. Le micocoulier d’Afrique et le caféier sauvage y sont aussi. Gymnosporia harenensis est endémique. Le singe vervet des monts Balé l’est aussi ; il vit dans les bambouseraies d’Oldeania alpina. Population unique en Éthiopie de céphalophes de Harvey. Le loup d’Abyssinie a sur le plateau de Sanetti, qui le nourrit de rats-taupes géants, l’un de ses ultimes refuges. Le nyala de montagne marque d’élégance les pentes entre 2 700 et 4 200 mètres. Ces mammifères sont représentatifs des hauts plateaux. Parmi les oiseaux, fort nombreux, la très rare ouette à ailes bleue vit dans les zones humides. L’Unesco a classé cette mosaïque somptueuse.

Économie et tourisme

IDH en 2021 : 0,498 / France, 0,903.

 

PIB par habitant en 2023 : 1 293,80 dollars US / France, 44 460,80.

 

D’un point de vue économique, l’Éthiopie revient de loin mais, depuis le début du 3e millénaire, elle a connu un décollage spectaculaire et des taux de croissance importants. Néanmoins, ces bonnes performances sont affectées par les situations politique et environnementale. La position de l’État dans le fonctionnement économique demeure centrale. Durant ces dernières décennies, la forte part de l’agriculture s’est trouvée relativisée par le développement des services. Accords économiques internationaux, facilitation des investissements étrangers ont pour objectif d’ouvrir des espaces et de dégager des opportunités nouvelles. L’agriculture restant essentielle cependant : plus de 80% des emplois et 60% des exportations (sur lesquelles le café représente 40%). À ce dernier, il faut adjoindre le thé, l’horticulture, l’apiculture (1er producteur africain de miel et de cire d’abeille), les céréales, etc. Le pays entretient en outre le premier cheptel du continent. Si les services montent en régime, le secteur financier est encore sous-dimensionné. L’industrie est assez logiquement dominée par l’agroalimentaire et les textiles (réussite en demi-teinte). Quant au secteur énergétique, il repose sur l’hydroélectricité, mais voit se développer la production d’électricité photovoltaïque.

 

Le tourisme en Éthiopie repose sur deux piliers, l’héritage culturel et les milieux naturels. Le premier est riche et original. Les églises excavées de Lalibela, les palais de Gondar ou les stèles aksoumites ont depuis longtemps orienté la sensibilité voyageuse vers les hauts plateaux du pays. À cela, il faut ajouter la curiosité suscitée par les découvertes paléoanthropologiques de la vallée de l’Omo. Les milieux naturels, tout à fait spectaculaires et variés, dont l’importance économique est désormais reconnue (et dont il s’agit, en conséquence, 1 / d’assurer la conservation, 2 / de faire bénéficier les populations qui les habitent) sont une ressource à fort potentiel. La géologie et l’érosion ont doté le pays de certains des plus inoubliables paysages du monde. On pense notamment au parc national du Simien. La flore et la faune peuvent s’y recompléter. Le voyage vert étant une évidence dans de tels cadres.

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