Le Laos, de Luang Prabang à Vientiane - Train en pays serein

Transfert. Installation pour trois nuits dans un coin tranquille, à quelques minutes de promenade du centre. Les pavillons d’inspiration laotienne sont regroupés dans un grand jardin. La végétation foisonne et libère autour des allées et des pièces d’eau de l’oxygène en veux-tu en voilà ! Les chambres – avec vue sur le bassin aux lotus – marquent un vrai sens de la modernité et du design, sans jurer avec des extérieurs encore traditionnels. La cuisine familiale lao se savoure sous l’auvent de la salle à manger. Après une bonne journée de visite, on se détend dans la piscine ou au spa. Très vite, on a ses repères, ses usages et ses plaisirs.

Aujourd’hui, on mène ses propres explorations. L’ancienne ville royale, la rivale de Vientiane, renoue calmement avec les fastes de son passé. La réouverture du pays à la curiosité des voyageurs, l’attention de grandes institutions comme l’Unesco ont fourni des moyens. Il a cependant fallu trouver un équilibre entre sollicitations extérieures et exigences domestiques. Ce qui est en passe de réussir. Édifices et monuments sont restaurés. Période du protectorat français comprise : les Laotiens ont inclus au patrimoine national cet épisode de leur histoire. Le résultat d’ensemble est très séduisant. Ponctuellement, l’atmosphère varie, mais quelque chose de plaisant demeure partout. Rien de bien haut qui vienne amoindrir le contraste avec les entours de montagne. Une ville à taille humaine, que la nature pénètre encore de multiples façons. Et une cité religieuse, où le bouddhisme et ses temples donnent le ton. Aux aurores, les cloches de bronze réveillent les moines, qui partent bientôt pour le tak bat, la quête. Une journée commence.
En option - Visite des grottes de Pak Ou ; initiation au tissage.

Au programme - Riz bio et chutes de Kuang Sy. Une pleine journée, on part aux champs. Dans une ferme bio plus précisément, qui cultive l’indispensable Oryza sativa. Pour commencer, d’ailleurs, tournée des rizières puis, les pieds dans la gadoue, labourage derrière un buffle. C’est l’un des grands gestes civilisateurs que l’on se trouve accomplir là. Repiquage des plants. Toutes les étapes qui mènent au panier tressé dans lequel le riz est cuit viennent ensuite. Et la dégustation. Sur le chemin du retour, halte aux célèbres chutes de Kuang Sy, au sud de Luang Prabang : dans un écrin de verdure où jouent l’ombre et la lumière, des cascades multiples dégringolent ; en bas, l’eau est collectée dans une série de bassins naturels où l’on peut se baigner toute l’année. La sortie est accompagnée par un guide francophone privé.

On peut profiter encore un peu des charmes de Luang Prabang. Et puis, on se rend à une quinzaine de kilomètres de là. Au bord de la Nam Khan River. Le charme fluviatile opère. Il communique au lieux un je-ne-sais-quoi dynamique et placide. Des entours de forêt, les sons résonnent sur l’eau avec netteté. La lumière clignote. Les sensations qu’on éprouve là sont intenses. Nuit à la lisière de la jungle, dans un superbe établissement de style laotien : briques, bois, galeries, pavillons, balustrades sculptées, bassins. Rien ne manque. Pas même le mobilier européen vintage. Les chambres sont tout à fait confortables. Au restaurant, la cuisine contribue à l’atmosphère avec un savoir-faire précis. Pour le bain, une agréable piscine. Et un jacuzzi.
En option - Rencontre avec les éléphants.

Transfert à la gare et train pour Vang Vieng. Nouveau transfert et installation pour deux nuits au bord de la rivière Nam Song. D’une telle proximité émane toujours un sortilège. À cela, il faut ajouter des vues saisissantes sur les reliefs karstiques proches et lointains. Ici – comme à Halong ou Ninh Binh, par exemple – l’érosion fournit les éléments d’un certain art paysager. Les bâtiments inspirés du style colonial sont répartis dans un grand jardin, autour d’une piscine. Dedans, des pièces claires, une élégante simplicité. Les chambres, bien équipées, confortables, reçoivent leur cachet individuel de références aux différents peuples laotiens. Les tables du restaurant, dressées sur la galerie du premier étage, offrent un panorama en même temps que les repas. En cuisine, on possède le répertoire national – or lam, viande ; mok pa, poisson ; jeow ha yaang, riz ; etc. – et international – ceviche de tilapia ; bavette à l’échalotte ; burger ; etc. Le spa et les massages font un pôle bien-être groovy.

Au programme - Vélo à la campagne. La nature procure le cadre – et quel cadre ! – et les buts de cette journée VTT (en compagnie d’un guide anglophone privé). Le paysage de pitons, de drapés minéraux, de rizières, de forêts, s’impose avec une somptueuse évidence. Tout en pédalant, on remarque des passerelles de bois qui paraissent ne mener nulle part, environnées de lotus. Ou les tombes blanc et or des cimetières bouddhistes. L’incitation à poursuivre ne cesse jamais. La visite de l’une des grottes karstiques, nombreuses dans ce secteur, est un moment clé de la randonnée. Théâtre intérieur de concrétions calcaires aux tons beiges, qui porte au songe ou à la curiosité géologique. L’intimité de la montagne.
En option - Vang Vieng vu du ciel.

Transfert à la gare et train pour Vientiane. Transfert. Installation pour deux nuits tout près du Wat Ong Teu. Au style paquebot du bâtiment, l’hôtel ajoute plein de détails déco qui ne laissent pas oublier qu’on est dans la capitale du Laos. Sans folklore, mais avec élégance et sens esthétique. Les chambres ont de jolies proportions et procurent un confort soigné : belles matières, harmonie, atmosphère. La touche modern est parfaitement dosée. Il y a, bien entendu, un restaurant sur place, qui se fait un devoir (et un honneur) de servir selon les règles la cuisine nationale. Le service de spa est spécialement bienvenu à ce stade du voyage. On peut y décanter ses aventures et se préparer aux opérations de retour.

Au programme - Vientiane like de friend. Rencontre avec un expatrié français adopté par le Laos. Capacités linguistiques, passion, culture et expérience de terrain sont mises au service des voyageurs. On prend contact, on évoque rapidement les goûts et les couleurs puis, en fonction des idées avancées et des désirs exprimés, on se lance ensemble. Il s’agit d’approcher au plus près la vie quotidienne, de s’y engager par ses meilleurs accès. Certains souhaiteront se retrouver au coude à coude avec les Laotiens, d’autres voudront prendre un peu de recul, d’autres encore passer d’une situation à l’autre. On aimerait manger quelques boulettes de riz gluant, klao niaw ; entendre le son du khene, l’orgue à bouche ; essayer le café des Bolovens ; assister à un entraînement de muay lao ; flairer la bonne affaire au marché du matin ; etc. Tout est possible. Ou presque.