De gare en gare - Les villes universitaires anglaises en train

Nuit dans un hôtel de Leicester Square, dans le West End. La décoration noir et blanc glamour n’est pas sans évoquer l’âge d’or du cinéma d’après-guerre. Les chambres sont nettes et confortables ; avec leurs carreaux de faïence blanche, les salles de bain font un certain effet. Le bar à vin est séduisant et sert des snacks. Le petit déjeuner est servi rooftop dans un établissement voisin.
Déjà prévu - L’Oyster Card. Elle vous permet d’utiliser les transports en commun du réseau Transport for London.
En option - Londres like a friend.

Train pour Cambridge.
Déjà prévu au programme - Punting in Cambridge. Les punts sont des barques à fond plat manœuvrées à la perche que l’on utilisait pour circuler sur la rivière Cam et les canaux de la ville-université. Un peu comme les gondoles à Venise. Aujourd’hui, toujours comme ces dernières, les punts sont adonnées au loisir et aux émotions romantiques. Vous embarquez pour une promenade de huit collèges et neuf pont à rythme doux.
Nuit dans un bâtiment classé ayant appartenu à l’université. Les murs de brique font partie intégrante de l’atmosphère. Avec de beaux planchers sombres, ils en constituent même le fond. Le reste fait de l’esthétique un élément du confort : celui-ci ne va pas sans celle-là. Les chambres sont donc très soignées. Ainsi aussi la cuisine du bistro, majoritairement française. Une jolie cave fournit aux plats de quoi faire la paire. Le petit déjeuner lui aussi se partage entre les traditions britannique et française.

Train pour Birmingham. La ville fut, avant la Chine, l’atelier du monde et elle a réussi sa reconversion dans les services. Elle demeure donc une grande ville active et dynamique, avec une offre culturelle et festive à la hauteur. Pas le prestige de Londres, ni le charme de Bath, mais une personnalité bien trempée.
Nuit dans une maison de standing ouverte en 1879. Vingt ans de travaux ont permis une remise à neuf qui ravive l’esprit d’origine et arme l’hôtel pour les décennies qui viennent. Beaux volumes, matières de toutes sortes, classicisme impavide, souci du détail et du service, on est entre de bonnes mains. Les chambres sont impeccables. Le bar ajoute l’odeur du cuir au parfum des cocktails. Le restaurant invoque un savoureux esprit new-yorkais. Et l’afternoon tea fait évoluer avec talent les canons du genre. L’Angleterre victorienne fournit de beaux cadres au XXIe siècle.

Train pour le Somerset. Installation pour deux nuits en plein centre de Bath, dans un ensemble de terraced houses historiques. La décoration s’est emparée des motifs traditionnellement liés à ce type d’architecture et les fait varier de toutes les façons pour les mettre au goût du jour. Ajoutez à cela ce qu’il faut de design pointu. C’est très réussi et confortable. Literie supérieure dans toutes les chambres, où l’on ne manque de rien. Les parties communes sont au diapason. Tout est on ne peut plus charming. Et delicious concernant la table. Le temps est loin des plaisanteries françaises à propos de la cuisine britannique. Celle-ci ne méritait pas alors la condescendance gauloise, et elle a depuis fait des progrès considérables. Ce qui est une excellente nouvelle pour tous les épicuriens.

Déjà prévu au programme - La ville thermale en privé. L’Unesco a inscrit à son patrimoine l’Aquae Sulis des Romains (Ier siècle), ses thermes et son temple de Sulis-Minerve, mais aussi l’élégante ville d’eau du XVIIIe siècle. On voit tout cela en se promenant en ville avec un guide francophone, aux thermes antiques - peut-on se dispenser de prendre le thé next door, dans le grand salon néoclassique de the Grand Pump Room ? - au Circus, bel ensemble des années 1750-60, au Royal Crescent (1760-70), dans les Assembly Rooms (1769), etc.
Egalement prévus - Vos billets pour les Roman Baths. Les bains romains sont le cœur de Bath. Sous leur forme actuelle, les aménagements datent des XVIIIe et XIXe siècles et témoignent d’un thermalisme distingué. L’eau issue de la faille de Pennyquick a longtemps soigné de nombreuses maladies chroniques. On ne s’y trempe plus ici désormais, les lieux sont muséifiés, mais ils témoignent éloquemment d’une très longue pratique.
En option - Afternoon tea à la Pump Room ; virée à Bristol.

Train pour Oxford, qui abrite l’université, bien sûr, mais aussi des quartiers ravissants, les pubs dont on rêve, des parcs, des théâtres, des boutiques comme seule l’Angleterre sait en concevoir et un air de jeunesse qui fait vibrer les vieilles pierres. Il y a encore une chose qu’il ne faut pas manquer de faire à Oxford : canoter sur la rivière Cherwell.
Installation pour deux nuits dans une rue calme, à moins de dix minutes à pied de la gare. L’hôtel occupe d’élégants bâtiments XVIIIe. A l’intérieur, les chambres ont une simplicité smart : literie de qualité irréprochable, mobilier confortable, moquette, tons sobres et crémeux. Par-ci, par-là, les pièces sont lambrissées, des poutres en chêne sont laissées apparentes. Tout est bien agréable au corps comme à l’esprit. Le petit déjeuner est apporté dans un panier pique-nique. A la suite de quoi, on attaque le journée du bon pied.

Déjà prévu au programme - Oxford en privé. Haut lieu de l’intelligence anglaise, Oxford est une espèce de légende universitaire. En compagnie d’un guide francophone, on peut y voir les fameux collèges, où ont étudié Lewis Carroll (Christ Church), Stephen Hawking (University) ou Adam Smith (Balliol), pour ne citer que trois personnages illustres parmi des centaines. Du clocher XIIIe de l’église St Mary, l’un des plus beaux d’Angleterre, on a une vue superbe sur la vieille ville. Le Covered Market (XVIIIe siècle), un endroit typical, permet de faire quelques emplettes : produits de bouche et souvenirs. A l’Ashmolean Museum, on voit le masque mortuaire de Cromwell, mais aussi Jeanne tenant un éventail, de Pissarro (1874) ou La chasse dans la forêt, d’Uccello (1470). Au jardin botanique de l’université, on découvre un endroit plein de grâce naturelle et savante. Et, à la Bodleian Library, l’une des plus vénérables bibliothèques d’Europe.