Botswana

Les plus beaux paysages du Botswana

Les plus beaux paysages du Botswana

Plus haut que l’Afrique du Sud, plus loin que la Tanzanie ou le Kenya, le Botswana, immense contrée stable et prospère, regorge de trésors naturels. Du delta du mythique Okavango aux portions les plus arides du désert du Kalahari, en passant par les marais et pans peuplés d’animaux plus sauvages les uns que les autres, c’est toute une Afrique que vous allez (re)découvrir.

 

  1. Delta de l'Okavango
  2. Le fleuve Chobe (nord du Parc national de Chobe)
  3. Pans de Makgadikgadi et Nxai
  4. Marais du Linyanti
  5. Savute Channel (sud du Parc national de Chobe)
  6. Central Kalahari Reserve
  7. Tsodilo Hills
  8. Tuli Block

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Delta de l’Okavango

Troisième fleuve le plus long d’Afrique australe, l’Okavango serpente sur 1600 kilomètres depuis le centre de l’Angola jusqu’au nord du Botswana. C’est peu après la frontière namibienne que son cours en termine avec ses innombrables méandres. C’est ici, au fil d’un delta de plus 15000 kilomètres carrés que son parcours s’achève et que vient pour vous le temps d’explorer ses labyrinthiques marécages. Un safari à travers la Moremi Game Reserve, la Khwai Area, ainsi qu’une multitude de concessions aussi bien dans le Upper delta et que le Lower delta, vous dévoileront parmi les plus beaux paysages du Botswana. On dit de l’Okavango qu’il est “le fleuve qui ne trouve jamais la mer”. C’est en effet sa stricte définition hydrologique qui fait de lui un fleuve endoréique. Un particularisme géologique qui fait le bonheur des animaux sauvages qui peuplent cette région abondamment dotée en eau. Troupeaux d’éléphants, centaines d’espèces d’oiseaux, léopards, chiens sauvages… Le delta grouille de faune. Par la terre ou sur les eaux, vous partez observer cette vie miraculeuse, dans un décor unique au monde où une immense zone humide vient à la rencontre du désert du Kalahari. Unique on vous dit.

Delta de l'Okavango

Fabio Lamanna / Adobe Stock 

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Le fleuve Chobe (nord du Parc national de Chobe)

En restant au nord du pays, mais en mettant le cap à l’est, on atteint la triple frontière avec la Zambie, le Zimbabwe et la Namibie. Avant de ne faire plus qu’un avec les eaux du Zambèze, le fleuve Chobe donne à la bordure nord-est du Botswana son tracé sinueux aux multiples lacets. L’ensemble de la région est constitué en parc national depuis 1967, ce qui en fait le plus vieux du pays. Ses près de 12000 kilomètres carrés dévoilent des paysages grandioses qui voient les eaux du fleuve serpenter lentement et se frayer un chemin dans une plaine à la végétation éparse. Ses rives et son tracé fluctuent selon les caprices des eaux. Et c’est bien connu, partout où il y a de l’eau, il y a de la vie. Ainsi, la faune peuplant les bords du fleuve Chobe (appelé Kwando en amont) est abondante et donc largement prisée des amateurs de photographie animale. Eléphants principalement, mais aussi zèbres, buffles, hippopotames, crocodiles, hyènes tachetées ou lycaons y ont élu domicile. Ne reste plus qu’à leur rendre une petite visite.

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Pans de Makgadikgadi et Nxai

Direction le sud du Parc national de Chobe. Mais avant toute chose, on respire profondément et on prend tout le temps nécessaire pour tenter de prononcer les mots “Makgadikgadi” et “Nxai”. Pas évident ! Au nord-est du bassin du Kalahari (déjà plus facile à prononcer), s’étendait il y a plus de dix mille ans, un lac du nom de Makgadikgadi. Le temps nécessaire à la nature pour façonner un paysage de cuvettes arides couvertes d’herbe rase qu’on appelle “pans”. Les pans de Makgadikgadi et Nxai, bien que distincts par leur taille (le premier est immensément plus grand que le second), font néanmoins partie d’un vaste écosystème naturel, théâtre de l’une des dernières grandes migrations animales du monde, notamment de zèbres. Votre recherche des plus beaux paysages du Botswana prend tout son sens ici, quand s’étend devant vous l’immensité d’un désert de sel aux multiples facettes. Car loin de se contenter d’une plaine monotone, les pans montrent des baobabs millénaires, des buissons touffus d’où émergent les cornes des girafes, des mares salées où pataugent les troupeaux d’éléphants ou encore des flamants roses venus se reproduire en toute sécurité.

Parc national de Chobe avec des flamants roses

Hyserb / Adobe Stock

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Marais du Linyanti

Entre le Chobe National Park et la langue de terre namibienne qui vient s’étirer pour atteindre le carrefour de Kazungula, le Botswana dévoile une longue frontière fluviale marquée par ce fleuve que l’on appelle d’abord Kwando, puis Linyanti, et enfin Chobe. Zigzaguant à son aise au nord du pays, il sépare ce dernier de la Namibie en une vaste région de marais éponyme. Vous trouverez ici un air de ressemblance avec le delta de l’Okavango, avec ces bras de rivières qui se perdent en marais, chenaux et lagons. Un ensemble bordé de forêts d’une fort belle densité verticale. Les conditions parfaites pour accueillir des animaux sauvages par milliers. Sans tous les citer ici, gageons que vous y observerez pêle-mêle hippopotames, impalas, koudous, ibis, galagos et autres servals. Une belle diversité à poil, à plume, poids lourd et poids plume. Le Triangle des Merveilles, comme on le surnomme pour ses traits géométriques comme pour la richesse de son panthéon animalier, ne fait que parfaitement porter son nom.

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Savute Channel (sud du Parc national de Chobe)

Savute ou Savuti, c’est selon, évoque à la fois une rivière mystérieuse, le canal de Savuti dont les eaux proviennent de la Linyanti, et la région marécageuse qui en découle. Visiter les environs ne va pas forcément de soi tant les eaux du canal sont d’une liberté insondable. Géologues et scientifiques se sont penchés sur ses caprices depuis de nombreuses années sans qu’aucune conclusion ne fasse vraiment consensus à part d’imaginer que l’activité tectonique en amont soit la cause de ce on/off permanent et sans aucun signe avant-coureur. Pour n’évoquer que les quarante dernières années, les eaux se sont taries en 1982, avant de réapparaître en 2008 et de vivre depuis des moments épisodiques de sécheresse. Mais quand le lit du canal fait le plein, quel spectacle, quel lieu. Une langue verdoyante le borde alors de part en part pour accueillir gnous, zèbres, buffles, guépards, hyènes, chiens sauvages mais aussi lions et éléphants, grands rivaux de ces rives. Lieu de migration de milliers d’oiseaux, la région sud du Parc national de Chobe sera une étape clé de votre voyage au Botswana.

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Central Kalahari Reserve

Évoquer les plus beaux paysages du Botswana sans parler du Kalahari n’a que peu de sens. Ne serait-ce que pour l’importance foncière du désert dans l’ensemble du pays. Le désert du Kalahari couvre en effet plus de 70% du Botswana. Concentrons-nous ici sur une partie de ce désert, la Central Kalahari Reserve. Ses dimensions ne sont pas moins impressionnantes, car avec 52000 kilomètres carrés, la réserve est plus vaste que le Costa Rica tout entier. Il y a tant à voir dans ce désert, si bien qu’il n’est pas tout à fait un désert avec ses plaines herbeuses, ses pans hérités de lacs asséchés, ses baobabs millénaires. Mais n’allez pas croire que les conditions de vie n’y sont pas difficiles, un bushman vous ferait changer d’avis. Quelques villages y sont encore les gardiens d’une culture humaine multiséculaire tournée entièrement vers le rapport de l’homme à son environnement. Les animaux, quant à eux, attendent la fin de la saison sèche avec une placide impatience. Oryx, springboks, bubales, gazelles, hyènes brunes… Toutes et tous sont à la merci du lion du Kalahari, dont la crinière est plus noire que celle de ses congénères.

Central Kalahari Reserve

Kim / Adobe Stock

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Tsodilo Hills

Des troupeaux de girafes déployant leur cou longiligne, des rhinocéros imposant leur masse surmontée d’une double et puissante corne, des scènes de chasse traditionnelle, des rituels mystérieux, des danses et autres symboles tout aussi impénétrables : vous voilà plongé dans le quotidien des Tsodilo Hills il y a près de cent mille ans. Ce patrimoine rupestre tout proche de l’Okavango Panhandle, avant que le delta ne disperse le fleuve, est le fruit du développement humain et artistique local au fil des siècles. Plus de 4500 peintures sont rassemblées sur une surface de seulement 10 kilomètres carrés. Une concentration unique au monde qui raconte l’évolution de l’homme et de son environnement dans la région, de génération en génération. Son classement au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2001 en dit autant sur son importance internationale que sur le caractère toujours sacré qu’il revêt pour les populations héritières de cet art et qui perpétuent l’esprit ancestral jusqu’à nos jours. Au-delà de ce legs culturel, les collines de Tsodilo fascinent aussi par leur esthétisme rocheux et aride fait de trous d’eau et de monticules.

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Tuli Block

Le Tuli Block est certainement l’un des secrets les mieux gardés du Botswana. Hors des sentiers battus, hors des sentiers tout court, la région fait tout pour se faire oublier, exilée qu’elle est aux confins orientaux du pays. Une fine langue de terre coincée entre le Zimbabwe au nord et l’Afrique du Sud au sud. Un corridor constitué d’une grande variété de paysages. Grimpez le plus haut possible pour admirer le point de vue : des lits de rivières taries, des canyons et les collines de Tswapong où poussent parfois un immense baobab ou encore le mur de Salomon formé par l’érosion dans la rivière Motloutse. Le Tuli Block abrite également une faune abondante d’éléphants, de léopards, de hyènes et de babouins. En matière de fréquentation touristique, c’est presqu’un autre Botswana qui vous attend ici, ne tardez pas.

Girafe au Botswana

Belikova Oksana / Adobe Stock

 

Par

OLIVIER ESTEBAN

 

Photographie de couverture : © Droits Reservés