C’est un territoire de silence dans la campagne. Un silence que le souffle du vent rend plus profond encore. C’est un abîme au cœur de la nature, au cœur de l’homme. Ce sont des échos. Des enfants, des femmes, des hommes. Leurs noms. C’est l’ombre tenace des bourreaux. Ce sont des rails, des barbelés, des « dortoirs », des chambres à gaz. Ce sont des cris qui résonnent encore. C’est la mort ancrée, enracinée profondément ici. Et la peur et l’effroi et la terreur. C’est cette impression que tout cela est encore ici, tout près, qui rôde et vous étreint. C’est aussi, par instants, être envahi par un immense sentiment de fraternité.
Reconnaître ceux qui sont tombés ici comme frère humain, partie de soi. Nous n’oublierons pas. Ils marchent parmi nous.